LEÇON 14 : L’AFRIQUE, L’ECRITURE ET L’HISTOIRE = UN REVE

Le rêve est le phénomène que nous n’observons que pendant son absence. Le verbe rêver n’a presque pas de présent. Je rêve, tu rêves.

Lorsqu’on rêve tout seul, ce n’est qu’un rêve alors que lorsqu’on rêve à plusieurs c’est déjà une réalité. L’utopie partagée, c’est le ressort de l’Histoire.

La vie est un rêve, mais rêver n’est pas vivre.

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La Voix des Hommes

« Les mots, les sons, le pouvoir, sont les symboles de l’Homme.

C’est ce que nous utilisons pour l’expression.

On ne se sert ni de bâtons, ni de pierres, ni de fusils.

Un de nos messages pour la planète dit :

Rassemblons-nous, sœurs et frères,

Le Temps nous échappe.

Ecoutez la Voix des Hommes, Elle appelle tout le monde.

Cette Voix est pour tous ceux qui l’accepteront… »

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DE L’ORALITE A L’ECRITURE

Quant je visite certains lieux, je suis attiré par les objets, les grands arbres comme quoi l’eucalyptus qui datent de l’époque coloniale. Malheureusement je ne me rends compte de leur valeur historique. C’est l’œuvre de nos grands parents qui nous relatent le secret de ces marques de l’histoire. Toutefois, ce n’est qu’une tradition orale qui avait caractérisée notre période écoulée. C’est pourquoi Amadou Ham pâté Bâ voyant que l’oralité tend à être fragile par rapport à l’écrit avait dit : « En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. » Cette fragilité résidait dans la manière de raconter de bouche à oreille par un vieux à côté de ses fils et de ses petits fils et par conséquent les éléments racontés sont vite oubliés. C’est dans ce contexte est venu après l’oralité la nécessité d’écrire d’où donc disaient nos ancêtres « verba volant, scripta Manet » ce qui veut dire « les paroles s’envolent mais les écrits restent ». Certains sites historiques, les avenues publiques de l’époque changent régulièrement. Il est difficile pour les générations de suivre l’évolution de l’histoire de leur pays. A cela s’ajoute la perte de l’identité culturelle. Quelqu’un a dit un jour qu’un peuple sans histoire est un peuple sans avenir. Aujourd’hui ce n’est pas comme hier. Les jeunes générations aiment et doivent véritablement écrire et lire en s’inspirant de l’histoire du passé. Bien plus, nous félicitons le rôle joué par les auteurs qui ont participé de près ou de loin à des grands événements comme quoi la première et la seconde guerre mondiale, ont apportés quelques indices, quelques éclairages indispensables pour les jeunes générations qui ont besoin de connaître le passé de leurs ancêtres pour mieux aborder l’avenir. Ensuite, il y a le progrès des moyens de communications. Les sources d’informations sont en peu partout : les journaux, la presse orale et écrite, les reportages, les articles, les œuvres écrites des auteurs anciens et les discours des anciens. Brefs, la tradition orale n’a pas encore de place d’ailleurs elle subie des frottements avec d’autres éléments de l’histoire. Ce qui est écrit et comme le temps est le meilleur juge de l’histoire devient l’histoire par essence. De même, l’histoire du passé bâtit celle de l’avenir. De mon côté, j’attends devenir grand homme quand je lis à travers les œuvres de mes contemporains l’histoire par exemple de ce grand homme, libérateur des hommes de couleur ; Gamal Abdel Nasser d’Egypte. Le parcours historique de celui-ci peut éveiller beaucoup de générations d’écrivains. En voyons ses exploits : Dans son discours d’Alexandrie, voyant que le creusement du célèbre canal de suez était bénéfique pour les grandes puissances avait dit : « Nous reprendrons tous nos droits car le canal (de suez) est le nôtre » Et, au fur du temps ce qu’il a dit s’est concrétisé bien que trop de peine et d’impatience. C’est grâce aux efforts fournis par nos lecteurs et écrivains qui avaient sans cesse fait revivre l’histoire en l’ajoutant des critiques et commentaires. Ils l’auraient même réécrite bien que certains disent que l’histoire ne se réécrit pas. Pourtant elle n’est pas statique mais elle est dynamique. A cela s’ajoute l’histoire de son pays même .La nécessité de la présenter n’est autre que orienter les jeunes générations à suivre le cours , le rythme de l’évolution historique de leur pays et par conséquent innover d’avantage .ce sont entre autre les pyramides , l’Egypte connue qu’il avait donné asile à Jésus pourchassé , un pays qui fût un jour le berceau d’une grande civilisation (l’arithmétique , l’agriculture et l’artisanat qui ont prospéré depuis des siècles ,les sciences mystérieuses comme l’embaumement et l’architecture). Ces traces historiques servent même d’écriture et de réécriture par des fouilles dites archéologiques et pour cause permettent d’autres découvertes. Bien évidement, nos ancêtres l’avaient dit : « Nul n’a le droit d’effacer une page de l’histoire d’un peuple car un peuple sans histoire est un monde sans âme ». L’autre grand repère historique est Martin LUTHER King à qui OBAMA s’est inspiré. N’est-ce pas nous pouvons être inspiré de cette manière par ses paroles et ses écrits ? On peut imiter son style et du coup être influencé en écriture. Quant à OBAMA donc, disait-il « Change we need ».Nous voulons un changement. A quoi cela tire référence ? C’est justement les propos de ses arrières. Tout le peuple du monde avait perçu ce slogan comme un rêve. D’âpres LUTHER ,son rêve consistait à révéler qu’un noir aura à s’assoir et à regarder ce qui se fait au milieu des blancs pour enfin prendre le devant de la scène. A côté d’être instructive, l’histoire a besoin d’être débarrassée de ses oripeaux comme disait Hassan II : « L’histoire est une grande dame qui n’a pas besoin, grâce à Dieu de soubrettes pour la maquiller afin de la rendre plus jolie. Elle reste toujours l’histoire et fait apparaitre comme il faut, quand il faut, où il faut » Toutefois, l’histoire d’un peuple n’est pas toujours écrite selon ces circonstances agréables. Elle sera présenté et énoncée n’importe quand et n’import où. Nous .vivons actuellement le rythme et le dynamique de l’histoire de la guerre désastreuse de libération de l’Algérie pour se débarrasser de l’occupation française. A cet ordre d’idée , il ya la première et la seconde guerre mondiale et le pourquoi de ce dynamisme .La perpétuité de ce dynamisme nous plonge dans la volonté de rompre avec les inégalités ,les traitements malsains etc. En effet, avec ses hauts et ses bas , ses excès et ses défauts , ses crimes et ses purges, ses actions d’éclat et ses faiblesses, la guerre sous toutes ses formes doit impérativement livrer ses secrets .Ils sont ceux de la nation et du peuple .Et s’agissent là d’un passé encore récent , il faut nécessairement l’assumer en tout état de cause .C’est là l’unique moyen de surmonter les problèmes dont les pays vivent depuis la recherche de leurs indépendances jusqu’à nos jours pour mieux appréhender le futur. Néanmoins, ce qui est surprenant est qu’on assiste aujourd’hui à des traditionnels commémorations notamment où on fustige contre l’usage de la bombe atomique , se référant justement à celle lancée sur IROSHIMA et NAGASAKI et pour cause mettait fin à la fin à la seconde guerre mondiale. C’est une autre histoire. En plus, pourquoi les français célèbrent à leur traditionnelle occasion la révolution de Juillet 1789 ? Justement on apprend les jeunes générations ; futurs dirigeants à mettre fin à des abus causés par la guerre et cela se fait à travers les concours d’écritures , les projections des films , les commentaires s’y rapportant etc. L’histoire peut conduire a la révolution à un soulèvement populaire. En effet, au printemps de 1789 et avec la mauvaise récolte des céréales de l’année 1788 en France, l’histoire nous dit que ceci à provoqué une flambée des prix. L’économie connaissait périodiquement de telles chertés mais , cette fois la crise de substance a fait naitre une révolution .A cela s’ajoutait une crise financière .cependant , c’est le grogne, l’opinion qui chemine, qui monte et grandi ;ce qui pourrait commencer « une révolution nationale ». A cette effet, le peuple en se basant à l’histoire tente à attribuer le régime en place de celui qui est le plus mauvais de toutes les espèces de gouvernement. En outre , des comparaisons ne manquent pas selon lesquelles ce président par rapport à l’autre pourrait faire mieux. Tout cela se fait dans l’optique de revolutionner les choses et du coup rendre la situation meilleure. Enfin, l’Afrique d’avant les indépendances, la littérature était purement orale. Actuellement, elle a perdue sa valeur parce qu’elle était en concurrence avec celles écrites .cette perte de valeur trouve son origine dans le rôle qu’a joué les établissements scolaires dans lesquels nos leaders indépendantistes avaient été formé. A cela s’ajoute la volonté manifeste de leurs écrits. De même , les thèmes qu’ils traitaient notamment les abus de l’indépendance ,la première et la seconde guerre mondiale, la tyrannie des grands chefs, les inégalités sociales etc., influencent et influenceront nos rédacteurs et lecteurs en général. Je recommanderai tout en chacun de profiter le cours des événements bons ou mauvais que ce soient pour produire. KAZAYIRE Marc

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DE LA TRADITION ORALE A L’ECRITURE, LES DÉFIS ET LES NÉCESSITÉS ACTUELS

Au cours de l’histoire de l’humanité, divers faits varient suivant un rythme. Des structures sociales, religieuses, politiques,… aux divers moyens d’expression artistique et intellectuelle, on observe un changement incessant. La culture est appelée à se détacher de la nature d’où son dynamisme. La culture varie dans le temps et dans l’espace durant l’histoire et suivant les sociétés. Les sociétés n’évoluent pas de la même manière et au même rythme. L’histoire des sociétés plus avancées est au début de tradition orale. L’Iliade et l’Odyssée nous le montre bien. Les doctrines des grandes religions ont été transmises par leurs fondateurs d’abord oralement. Jésus et Mahomet n’ont pas donné des livres de religions mais ceux-ci ont été rédigés progressivement par leurs disciples. La vie et la philosophie de Socrate sont contenues dans les ouvrages de ses disciples. L’Afrique n’échappe pas à la tradition orale. Nul n’ignore qu’en l’absence de sources écrites, l’histoire se base sur les sources orales. Les épopées et les légendes relatent la vie des héros, les contemporains de nos rois et de nos princes parlant de leurs expériences. Les fables, les contes, les poésies pastorales les chants de circonstances et autres sagesses ancestrales servent à détendre les gens , à les instruire moralement sans oublier relater leur vécu quotidien et leurs activités. La tradition orale n’épargne pas non plus le Burundi car faisant partie intégrante de l’Afrique. Nos parents et nos grands-parents ont attendu la cuisson de la nourriture le soir en écoutant les contes et les fables. Ils ont gardé le bétail et appris les poésies pastorales. Nos grands-mères ont chanté des berceuses portant nos parents sur le dos. Même si l’école moderne n’existait pas encore pour nous apprendre à lire et à écrire, la famille et l’entourage étaient là pour éduquer et instruire. Le père tenait toujours de faire de son fils un homme responsable et valeureux. La mère tenait à faire de sa fille une femme respectueuse et respectable. L’entourage quant à lui était appelé à veiller sur l’enfant d’autrui en l’absence de ses parents. Dès le bas âge, les parents apprenaient à leurs enfants les tâches appropriées à chacun : garder le bétail, travaux de ménage, travaux champêtres, s’occuper des bébés,… Malgré l’inexistence de l’écriture, les divers moyens d’expression orale et ont été transmis depuis les temps immémoriaux de génération en génération et de bouche à oreille. Les grandes bibliothèques n’existaient pas encore dans nos villes, les écoles n’étaient pas encore disséminées ici et là dans le pays, les médias n’existaient pas encore. Les générations précédentes ont su léguer un riche patrimoine aux suivantes. L’histoire réserve toujours des surprises. Les peuples n’échappent pas au contact avec d’autres. Les contacts commencent d’abord entre peuples voisins. Nos rois ont entretenu des relations d’amitié avec ceux des royaumes voisins. En plus des relations d’amitié, il ya eu des guerres de conquêtes et des invasions. Qui n’a jamais entendu parler des conquêtes de Ntare Rugamba ou appris le cours d’histoire à l’école? De même que les résistances de Mwezi Gisabo contre les envahisseurs. Ensuite, les peuples plus ou moins éloignés entrent en contact. Les Romains ont fait des conquêtes. L’Islam a conquis le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Les européens ont créé des empires coloniaux au-delà de l’Atlantique et de la Méditerranée. Les européens sont arrivés au Burundi au dix-neuvième siècle en nous apportant pas mal de nouveautés parmi lesquelles l’école pour nous apprendre à lire et à écrire. Un autre moyen d’expression voit le jour : l’écriture. Les défis à implanter l’école dans nos sociétés sont nombreux. Qui gardera le bétail ? Qui va aider dans les diverses tâches ménagères ? Qui aidera dans les champs ? Puisque les enfants vont passer des journées à l’école. A cela s’ajoute les autres charges : matériel scolaire, uniformes, frais de scolarité,… L’école c’est pour les enfants paresseux, pour les enfants turbulents,… Les enfants travailleurs doivent rester aider leurs parents. Ces derniers oubliaient des fois qu’ils étaient entrain de préparer un avenir meilleur aux enfants déconsidérés alors qu’ils opprimaient ceux admirés et aimés. Monseigneur Stanislas KABURUNGU ancien évêque du diocèse catholique de Ngozi a confié au journal IWACU que son père l’avait envoyé à l’école pour se débarrasser car il était un enfant turbulent. La distinction entre garçons et filles reste un autre défi. Pas d’école pour les filles. Si on accorde des faveurs à nos sœurs, c’est le strict minimum c’est-à-dire l’enseignement de base ou encore plus l’enseignement technique. Les autres défis sont entre autre sont que les adultes voulant étudier sont peut-être jugés plus vieux pour suivre le même parcours que les enfants. Des fois apparaît aussi un certain complexe d’étudier ensemble avec leurs enfants ou ceux du même âge que ces derniers d’où l’alphabétisation sorte de scolarisation moins poussée. A mon avis, l’alphabétisation ne suffit pas. Les gens âgés, s’ils ont la détermination d’étudier, doivent avoir les mêmes opportunités que les enfants et méritent même des encouragements. On voit actuellement des militaires démobilisés remettre l’uniforme scolaire. Des pères de famille suivent des cours du soir dans des universités privées pour multiplier leurs chances à l’emploi. Dans des sociétés sans écriture au début, elle apparaît comme un apport des envahisseurs et des colonisateurs. Elle était même conçue comme un instrument d’acculturation et de négation de soi. D’une part c’est vrai car il ya des gens plus instruits qui méprisent leurs semblables. En apprenant la géographie et l’histoire par exemple, il naît une tendance à adopter les modes de vie des Européens ou des Américains alors qu’ils ne partagent pas les mêmes réalités. D’autres gens ayant eu la chance de voyager un peu vont jusqu’à oublier ou faire semblant d’oublier leur langue maternelle. Apprendre le français, l’anglais, le swahili,… est important pour les relations internationales mais oublier le kirundi est la négation de soi, de son histoire et de sa culture. D’autre part c’est faux. L’école en plus d’apprendre à lire et à écrire sert comme outil d’éducation. Les enfants apprennent obligatoirement l’obéissance, la propreté, les Travaux Pratiques Agricoles. C’est aussi la clé de développement de la patrie. En plus de l’instruction, l’information est une autre grande nécessité. Les gens ont besoin de connaître ce qui se passe aux alentours et pourquoi pas à travers le monde entier. Même les moins instruits ou les analphabètes sont capables d’écouter la radio et de regarder la télévision ce qui ne suffit pas comme outils d’information. Encore faut-il lire les journaux, lire les ouvrages divers, utiliser l’internet ce qui laisse comprendre que l’information ne se conçoit pas en grande partie sans alphabétisation, sans scolarisation. Les bibliothèques sont en grades partie remplis d’ouvrages d’auteurs étrangers. Nous pouvons créer nos œuvres littéraires. Par exemple nos contes et nos fables peuvent être rassemblés dans des livres au même titre les contes de Perrault et les fables de La Fontaine. Les poésies pastorales et les berceuses peuvent être recueillies à titre d’œuvres poétiques. Actuellement il n’est plus question de transmission orale de génération en génération, de s’asseoir autour d’un feu dehors, d’aller faire paître les vaches car les pâturages se font rares. Au moment où la famille se rassemble actuellement devant un poste de télévision et que le bétail tend à être nourri dans les enclos, faut-il savoir comment les choses se présentaient avant. Les générations actuelles et les générations futures ainsi que des étrangers ont besoin de connaître comment notre peuple a évolué au cours de l’histoire. Nous étudions l’histoire de l’Europe, de l’Amérique,… ainsi que leurs modes de vie. Les étrangers qui visitent notre pays seraient intéressés à connaître nos réalités, notre passé, … Ainsi l’écriture apparaît d’une nécessite capitale. C’est un outil de base car il s’apprend dès le début et ouvre vers d’autres horizons. Elle permet d’appendre et d’informer. Encore permet-elle de garder. C’est une source non moins importante de l’histoire car les paroles s’envolent mais les écrits restent. Pourquoi ne contribuerait-elle pas à sauvegarder notre patrimoine culturel et même à le faire connaître jusqu’au-delà de nos frontières ?

IRATUNGA Didier

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« Analphabétisme : quittes mon pays, quittes l’Afrique »

Généralement, beaucoup des parents, si pas tous, envoient leurs enfants a l’école. Cela suppose que les parents reconnaissent les bienfaits de l’école et l’importance des connaissances que leurs enfants acquièrent. Cependant, en Afrique et plus particulièrement au Burundi, le nombre d’écoliers qui suivent leurs études diminue très sensiblement. Par conséquent, les enfants qui parviennent à finir l’école primaire sont très peu, d’autres s’arrêtent dans les premières années de l’école secondaire et très peu encore parviennent à faire et finir les études universitaires. L’école instruit les élèves. Ces derniers, au fur et à mesure d’apprendre font confiance en eux même. Cependant, l’Afrique a le taux le plus élevé des analphabètes. Ces derniers rencontrent beaucoup de problèmes dans leurs communautés et si leur nombre est le plus grand au niveau du pays ou de la région, ces derniers ont mal à se développer. Les conséquences deviennent nombreuses à savoir ne pas savoir et écrire son histoire exacte, manquer sa place dans ce monde rapide, ne pas maintenir et propager sa culture… ;bref, évolution politique, économique et sociale presque immobile. Beaucoup d’Africains voient leur sous-développement dans les conséquences de la colonisation. Mais après la colonisation, qu’est-ce qu’on fait contrairement aux colonisateurs ? Plus d’un peut penser que les problèmes auxquels l’Afrique fait face sont aggravés par la prépondérance de l’analphabétisme. Il est difficile pour une population d’attendre un développement durable si sa grande majorité est analphabète. Le grand problème qu’il y a c’est l’extrême analphabétisme. Les pays d’Afrique, Caraïbe et du Pacifique, donc du tiers monde, sont ceux qui ont le taux d’analphabétisme le plus élevé au monde ; et par conséquent les moins développés. L’alphabétisation est une « acquisition des connaissances et des compétences de base dont chacun a besoin dans un monde en évolution rapide et un droit fondamental de la personne humaine« . Les analphabètes, malgré qu’ils soient des citoyens, sont souvent incapables de comprendre la situation politique, économique et sociale de leur pays. Donc les analphabètes semblent être inconscients des conflits politiques basés sur le soif du pouvoir, la violation des lois nationales que internationales, l’intolérance politique, religieuse, régionale,…, l’extrême pauvreté qui hante une plus grande partie du monde en général, la torture, l’injustice, l’impunité, la corruption passive et active, la privation des droits fondamentaux et ceux d’expression, violations de leurs droits qui sont commises parfois par les dirigeants, la mauvaise gouvernance et plus particulièrement la corruption abondante qui est l’une des causes de l’extrême pauvreté. « Quand on lit, on trouve des idées et quand on trouves des idées, on trouve la réalité« . Si on essaie d’analyser, sur le plan écriture et lecture, les occidentaux inventèrent l’imprimerie environ au 15ème siècle. Par conséquent, les révolutions américaine et française ont été nourries par des idées des philosophes qu’on trouvait dans des livres ou qui étaient exposées aux salons. S’il n’y avait pas été d’écritures, on pourrait penser que le monde restait stable d’autant qu’on n’aurait jamais remarqué de changements. On pourrait penser que la démocratie ne se serait pas installée en dehors de la Grèce. Personne, sauf les gens de ces localités et certains voyageurs, n’aurait su les merveilles du monde,….Donc grâce a l’écriture, on est au courant de tout et de rien,on choisit que faire entre ceci et cela ; bref, on devient « savant ». Le grand problème n’est pas alors d’être analphabètes mais de ne pas avoir la volonté de faire un changement. «Where there is the will, there is the way« . Cela signifie que là où il y a la volonté, il y a aussi des possibilités. Parmi les problèmes auxquels l’Afrique fait face, il y a aussi celui de ne pas savoir son histoire exacte. L ‘Afrique est titulaire d’une tradition orale qu’on ne qualifierait jamais d’histoire. Pourquoi une tradition orale et non une histoire ? Au fait, les connaissances qui se transmettent d’une personne à l’autre et d’une génération à l’autre ne mérite pas de prendre l’appellation de l’ »histoire ». Parce que chacun dira telle ou telle autre chose à sa façon et plus souvent d’une manière subjective. Plus grave encore, après deux ou trois générations, l’ »histoire » ne sera plus la même. En ce cas, on dira donc des histoires et non l’histoire. C’est pourquoi alors par exemple les Burundais ne convergent pas sur leur histoire. Si par exemple l’histoire du Burundi était écrite en sa période, il y aurait des chances qu’elle ne soit pas contestée. Les sociétés avec écritures, malgré qu’elles sont passées dans de difficultés ont construit sur une forte fondation. Les occidentaux par exemple, grâce aux événements et faits passés enregistrés, peuvent déterminer ce qu’il veulent être en comparant une période à la période médiévale, à l’obscurantisme, au siècle des lumières, à la renaissance ….Malgré que les Africains, sauf les Egyptiens, aient connu l’écriture récemment, ils peuvent aussi déterminer leur avenir en suivant des modèles qui ont existés qu’ils peuvent trouver dans des livres. L’histoire du continent en général et du Burundi en particulier n’est pas vue de la même façon ni dans la même optique. Le grand problème est qu’une grande partie de la population burundaise ne sait pas lire ; car, dans cette même histoire controversée, le lecteur pourrait distinguer des éléments vrais des éléments faux et plus, écrire des critiques, des corrections…afin de contribuer à la restitution d’une histoire acceptable et exacte. »Quand on écrit dans le temps, on construit une histoire vraie mais quand on écrit après le temps, les spéculateurs profitent pour falsifier l’histoire« . Il y a moyen de connaître le passé, mais s’il est difficile, connaissons le présent tout en recherchant le passé. L’écriture peut nous aider beaucoup à trouver des références et des repères. L’histoire d’un peuple est un contribuable dans la construction et le développement de leur pays. Et d’ailleurs l’ »incompréhension du présent naît fatalement de l’ignorance du passé » et l’ »ignorance du passe affaiblit le citoyen, la société et la démocratie« . Le citoyen, la société et la démocratie sont des termes clés et centre de débats d’aujourd’hui. Dans ce siècle de vitesse, un citoyen fait objet d’un débat. Il est dit d’un citoyen d’avoir une très grande importance dans le développement de son pays et il est très protégé par beaucoup de lois tant nationales qu’internationales. Cependant les citoyens africains en général et ceux du Burundi en particulier n’en sont pas conscients. Toujours à cause de l’analphabétisme. Par exemple, une plus grande partie de la population ne savent ce qui est écrit dans la constitution. Ce n’est pas seulement le citoyen qui perd mais aussi son pays. A niveau de la société, la culture qui est l’ensemble des aspects intellectuels, artistiques et des idéologies d’une civilisation ou d’un groupe particulier manque des bases solides. L’analphabétisme fait que les citoyens se limitent sur les éléments culturels propagés à petite envergure par la tradition orale. Les principes démocratiques sont à la page aujourd’hui. La démocratie étant le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple est une des piliers de la mondialisation. En effet, la mondialisation désigne l’expansion et l’harmonisation des liens d’interdépendance entre les nations, les activités humaines et les systèmes politiques à l’échelle du monde. Comment est-ce que par exemple un burundais peut être un citoyen du monde sans même savoir comment lire et écrire même sa langue ? Savoir écrire et lire sa langue est le minimum, car il peut suivre ce qui se fait au monde à partir de chez lui. Bien plus, la mondialisation évoque aussi des transferts et des échanges internationaux des biens, de main d’œuvres et des connaissances. A ce temps ci de la mondialisation donc, il ne suffit pas seulement de connaître sa langue natale seulement mais aussi d’autres langues (français, anglais principalement et espagnol, latin, portugais, deutsche, swahili…) afin de pouvoir communiquer avec une grande partie de notre monde « village ». Je pense qu’il faut éradiquer l’analphabétisme. Il faut que les gens privés de compétences de base en aient. C’est une dignité. C’est aussi un droit pour chaque citoyen. Il faut ouvrir les frontières délimitées par l’analphabétisme afin de maximiser les chances de se développer. Les idées sont là, les pensées aussi ; il faut savoir lire et écrire afin de les trouver et les transmettre. » Les paroles s’envolent mais les écrits restent« . Ce monde rapide appartient à ceux qui sont rapides. La capacité de communiquer étant un avantage, les pays qui ont beaucoup d’analphabètes ne peuvent pas gagner assez. Finalement, l’alphabétisation s’avère très nécessaire sur tous les plans afin de quitter le sous développement vers un développement durable. L’importance de l’alphabétisation est essentiellement capitale. Partout où on va, tout qu’on fait, on a besoin de lire et d’écrire. A part des compétences et des connaissances de base, l’homme a besoin de s’épanouir, donc avoir des compétences et des connaissances plus vastes et variées. Parmi ces compétences et connaissances, on a besoin de connaître son histoire exacte, la critiquer, la corriger et la restituer. L’histoire nous apprend comment vivre notre présent. Nous avons aussi besoin de répertorier tous les éléments culturels de notre culture. Avec ces compétences et ces connaissances un peu épanouies, nous pouvons préserver notre culture face aux invasions et dominations culturelles étrangères. Sur le plan économique, nous n’avons pas besoin des compétences de base, plutôt on a besoin des connaissances épanouies. Il faut même savoir manupiler l’Internet qui est devenu l’instrument de communication le plus rapide à l’échelle locale et mondiale. Aujourd’hui, grâce à l’Internet, on connaître tout et on peut être connecté partout, avec tout le monde à partir de chez soi!

Seth NDUWAYO

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L’ANALPHABETISME, NOTRE ENNEMI

L’analphabétisme est l’ennemi numéro un du développement africain. Comment faire rêver une jeunesse en grande partie analphabète ? Comment faire aimer la lecture à celui qui ne sait même pas écrire son nom ? Comment inciter à la créativité ? Que pourrait-on faire pour une jeunesse alphabétisée mais peu intéressée par la lecture ? Dans le cas du Burundi, on lit autre chose que le livre. Lire et boire se confondent. Des centres de lecture même s’ils existent en petit nombre sont ouverts chaque jour : ils sont rarement pleins. Cette attitude n’est pas de nature à permettre de faire rêver, d’embarquer la jeunesse vers l’aventure, d’éradiquer complètement l’analphabétisme mais plutôt de permettre l’enracinement de la médiocrité. Comment, à partir d’une histoire lue parviendrait-on à créer sa propre histoire ? L’écrivain est un créateur d’histoires et des personnages . Il a besoin de lecteurs pour que les œuvres qu’il a produites lui assurent un revenu . Quelle serait la place d’un écrivain dans une société où le taux d’analphabètes est toujours élevé ? Comment pourrait-il tirer profit des œuvres qu’il a déjà produites ? La lecture c’est un loisir, dirait-on. Dans les milieux ruraux, le livre n’est pas mieux considéré. Il ne préoccupe pas beaucoup de personnes. Même un élève sachant bien lire et écrire, il n’en fait pas une préoccupation, il manifeste peu d’intérêt à la lecture (sauf quelque exception). Le milieu dans lequel on vit n’est pas de nature à permettre de consacrer son temps à la lecture si ce n’est par obligation. Vivre loin des centres urbains éclairés ne permet pas de faire quoi que ce soit. Par exemple un élève qui rentre de l’école doit faire une marche de plus d’une heure, les cahiers dans ses mains pour regagner la maison parentale perchée sur les collines couvertes d’épaisses plantations de bananeraies. A la maison, il s’occupe d’abord des travaux de la famille : puiser de l’eau au marigot, chercher du bois de chauffe, prépare à manger. Il ne songera qu’à la préparation de ses cours après ces travaux. Des travaux variés selon la région dans laquelle on se trouve. Des hauteurs du Burundi profond, un vieil homme gratte les cordes de l’inanga (une sorte de cithare traditionnelle). Des enfants accourent pour danser au rythme de cet instrument . Dans l’enclos, des chèvres attachées bêlent .Les voisins se réunissent pour se faire servir d’urwarwa (la bière de banane en kirundi). Le soleil se couche. Les hommes fragilisés par la fatigue des travaux des champs forment un cercle autour d’une cruche débordante, les chalumeaux entre les doigts. Des belles voix féminines entonnent une chanson qui est reprise par des hommes dont leur cadence craque le sol et soulève la poussière. Les vaches rentrent à l’étable. Derrière, un berger avec un bâton étendu sur ses épaules déclame un poème aux paroles flatteuses. Dans la cuisine, une femme presque étouffée par une fumée s’active énergiquement pour servir à manger à ses convives. Sa fille qui doit passer un test de contrôle le lendemain, aide sa mère.Attiré par le vacarme des danseurs, quelqu’un appelle de derrière l’enclos. C’est Monsieur le directeur. On lui fait un place .Il se penche sur la cruche et en fait une longue gorgée .Tous s’étonnent .La fille se cache dans la maison. Elle ne veut pas que Monsieur le Directeur constate qu’elle ne prépare pas ses leçons. Et pourtant, la nuit tombe déjà…. De nombreux jeunes des milieux ruraux vivent dans des conditions pareilles. Le milieu dans lequel on fait ses études influe beaucoup sur l’attitude à adopter devant un livre. Comment s’y prendre quand on doit étudier dans une école ne pouvant même disposer des manuels scolaires ou ne tenant pas dans les rayons de sa bibliothèque si elle existe d’un nouveau livre de lecture ? Que faire quand un professeur de français n’incite pas ses élèves à aimer le livre ? Ainsi donc être ou avoir été au banc de l’école n’est pas synonyme d’éprouver un besoin de lire. Il est facile d’identifier des personnes qui savaient lire et écrire mais qui commencent à oublier certaines lettres de l’alphabet. Les exemples de ce genre ne manquent pas, il suffit de pénétrer dans le Burundi profond ou dans n’importe quel autre coin reculé de n’importe quel pays africains. Il est facile de découvrir une personne sachant lire uniquement sans qu’il soit capable d’écrire. De telles personnes, je les ai vues de mes propres yeux. Toutes ces difficultés handicapent les initiatives visant la promotion des jeunes écrivains, les rares qui puissent exister. Construire une société, une jeunesse intéressée par le livre ; c’est imaginer les mécanismes à mettre en œuvre pour réussir le changement des mentalités qui doit d’abord être précédée par une amélioration des conditions de vie. La pauvreté ne permet pas de s’acheter un bon livre .Entre le livre et la ration journalière difficilement gagnée, on choisit de sauver la vie et de se passer aisément du livre. Comment alors dans de telles conditions de vie le livre serait-il aimé ? Quelle serait l’influence de la politique du livre dans une société où le livre ne parvient pas encore à se faire une place et que les rares journaux qui puissent paraître sont moins lus. Faut-il continuer dans la même logique ? Le président NYERERE disait « Le changement est la définition de l’Afrique ».Pourquoi continuer de vivre dans l’oralité alors que les rayons des bibliothèques foisonnent des livres variés? Quand les nouveaux outils de communication servent une information abondante ? L’oralité a caractérisé bon nombre de pays africains pendant une longue période ne disparaîtrait en un seul jour. Des sociétés qui ne connaissaient pas l’écriture avaient une façon à eux de sauver sa mémoire .Comment saurions-nous l’histoire du royaume du Rwanda si ce n’était pas grâce aux Biru, comment saurions-nous l’histoire des certains pays ouest africains si le griot n’existait pas ? Pourquoi se convaincre toujours que l’Afrique, berceau de l’Humanité , restera toujours le repaire de tous les maux ? Guerres civiles interminables, sécheresse, famines cycliques, extrême pauvreté, niveau de vie moins élevé,… N’a-t’on pas qualifié des sociétés sans écriture de sociétés sans Histoire ? Faudrait-il encore aujourd’hui continuer dans la même logique au moment où les traditions orales constituent une source de l’Histoire ? A partir de quelles références les explorateurs du 20è siècle allaient-ils se baser pour écrire ? Le changement tel qu’il a été souhaité par NYERERE n’est pas le fruit du hasard ou le résultat d’un simple coup d’une baguette magique .Ce n’est pas un phénomène brusque mais le résultat d’un long processus. « Les progrès de la scolarisation sont encore insuffisants. En Afrique noire, deux tiers des enfants sont inscrits à l’école mais ce chiffre cache une sous représentation des filles et une fréquentation irrégulière pour de nombreux élèves. Il faut dire que la gratuité, souhaitée par plusieurs dirigeants à l’indépendance n’est toujours pas réalisée.Et bien que le coût de l’école soit modique, il souvent excessif pour les familles pauvres, d’autant qu’il faut y ajouter le matériel scolaire, et parfois celui d’un uniforme. Quant à l’enseignement secondaire, il reste l’apanage des classes moyennes …» Certains pays africains ont initié une scolarisation gratuite dans les écoles primaires. Le BURUNDI en est l’un. Les enfants qui commencent l’école primaire à sept ans laissent derrière eux ,à la maison leurs frères qui n’ont pas eu cette chance. Le programme d’éducation pour tous est mis en application alors qu’ils dépassaient déjà l’âge recommandé pour être reçu en première année de l’école primaire . L’alphabétisation des adultes est aussi le programme du gouvernement. Dans les milieux ruraux, les adultes ne répondent pas massivement à l’enseignement. Une des causes c’est le complexe. Un parent dont tous ses enfants sont tous à l’école se trouve mal à l’aise quand il supplie ses enfants de lui rappeler les lettres de l’alphabet et les chiffres qu’il appris la veille mais qu’il a déjà oublié . Quand il s’agit de lire où d’écrire une lettre il doit faire recours à ses enfants. Malgré les problèmes liés à l’analphabétisme ,au manque d’intérêt à la lecture ou la créativité ,il naît petit à petit au Burundi une génération d’écrivains. Des concours sont organisés et des prix sont décernés aux lauréats. Un espace pour les jeunes écrivains est également ouvert. Ce qui a permis la naissance du CAFE-SAMANDARI .Une littérature typiquement burundaise naît petit à petit . En évoquant les handicaps du développement ,Je me suis beaucoup intéressé au BURUNDI . Le milieu rural où je suis né et où grandi .Ce n’est point parce que d’autres pays ne connaissent pas de tels problèmes .Il y a certes des problèmes généraux pour tous les pays et des problèmes particuliers à chaque pays .

BITANGIMANA Lazare

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TOMBER A TOUT VENT

Quand il n’ya plus d’ « autour du feu », papiers restant tout blancs que devient ma société ? Le monde évolue, la science progresse à tout allure et ne cesse de mettre la lumière sur des zones jusque là obscures apportant ainsi solutions aux divers défis auxquels l’humanité fait face. Les nouvelles technologies, jour et nuit rapprochent les locataires des cinq continents et rendent plus facile la vie de l’homme, la planète terre étant transformée en une sorte de village ; c’est la mondialisation, une mondialisation qui profite beaucoup à l’humanité et de nul ne peut se passer. Mais, fils d’un éleveur agriculteur originaire des hauts plateaux du Burundi qui a eu la chance de vivre quelques années avec son grand père, je me demande avec rancune ce que cette mondialisation ferra de ma culture. A chaque occasion quand je n’étais pas allé apprendre la langue du blanc comme disait mon grand père, j’avais le plaisir de l’accompagner pour garder les vaches. Pendant tout le cours du soleil, il me racontait des belles histoires, des faits historiques, des mythes légendaires, des proverbes et me prodiguait des conseils de toute nature de sorte que je ne me rendais compte quelques fois de la disparition du soleil pour faire place à l’obscurité. C’était une école pour moi, une occasion d’apprendre ma culture et de mon histoire de la part de mon grand père, véritable bibliothèque comme disait l’ancien président sénégalais Léopold Cedar Senghor. J’étais très ravi d’apprendre ma culture et de prendre conscience des normes, des règles, des valeurs, des interdits et des pratiques diverses de la société, je passais de véritables séances académique en faculté d’histoire et de culture de la société de mon père dont le professeur était mon grand père. A la tombée de la nuit, direction vers l’enclos, moi et mon grand père derrière les vaches nous tous contents d’avoir passé la journée ensemble. Arrivés dans l’enclos, voilà que de nouvelles séances d’apprentissage commencent cette fois-ci avec de nouveaux étudiants à mon côté ; mes frères, attendant que le repas soit prêt. On l’écoutait très attentivement, on lui posait des questions, on riait, on chantait ; que c’était agréable. Ainsi était transmise depuis belle lurettes la culture et l’histoire de ma société, une transmission orale du père au fils et de génération en génération. Nos ancêtres ignoraient l’écriture pour perpétuer leur culture et leur histoire mais rien n’a été perdu, ils l’ont assuré par leur art oral, un art qui s’est montré efficace jusqu’à un certain moment pour pérenniser leur culture. Ils ont beaucoup tâché à ce que leur culture reste debout au milieu des autres cultures du monde entier. Adopter ces cultures pourrait faire souffrir notre culture à l’instar d’un jeune homme qui, à l’occasion du mariage de son ami préfère aller emprunter les chaussures laissant derrière les siennes pourtant en bon état. Oui, les chaussures de son voisin étaient neuves et brillantes, mais elles ne lui convenaient pas. Assis au milieu des autres invités, les chaussures empruntées lui faisaient beaucoup souffrir qu’il a fini par vider les lieux. Entendez-moi bien. Ce n’est pas la phobie de la culture étrangère que je suis entrain de prêcher, loin de là. Mais voyez. Même le jeune homme ci-haut cité s’il avait été attentif à trouver une autre paire de chaussures chez n’importe qui de ses voisins, mais à condition qu’elle lui plaise, il n’aurait pas enduré de telles souffrances et vivrait la fête de son ami en toute quiétude. Aujourd’hui, les circonstances ont beaucoup changé. La guerre, la pauvreté, les maladies réduisent considérablement l’âge moyen de vie la population. Les diverses guerres dues parfois à la perte d’attachement à nos valeurs ont endeuillé nos sociétés, laissant des pratiques à notre culture et ont dispersé les membres de famille rendant ainsi impossible l’école culturelle d’ « autour du feu ». Mon village ne connait plus assez de gens du troisième âge détenteurs du savoir culturel comme à l’époque de mon enfance. L’impérialisme du monstre européo-nord américain, le capitalisme dévore insatiablement les valeurs qui ont depuis fort longtemps nos ancêtres et assuré la cohésion de la structure sociale font que les parents et leur progéniture ne trouvent plus d’occasion pour être ensemble autour du feu pour assurer la transmission. Le capitalisme nous a apporté le virus du chacun pour soi très hostile à la valeur de solidarité entre les gens qui a été une pierre angulaire pour la construction. Ainsi à l’avènement du capitalisme, la solidarité a été précipité dans un fossé et enterrée vive. Chacun a couru dans sa direction à la recherche de l’argent pour survivre et assurer la survie des siens. Les précieuses occasions autour du feu dans la famille pendant lesquelles s’assurait la transmission de la culture et l’éducation aux mœurs, coutumes et règles sociales ne sont plus possibles. Que les racines de ma société sèchent de plus en plus. Dans ces conditions, quels nouveaux comportements adopter pour sauvegarder l’honneur de nos ancêtres en pérennisant la culture qu’ils ont laissé. Le défi est là, la maison brûle et ne peut pas cacher la fumée. La culture de ma société souffre des virus qui l’envahissent de toute part des quatre coins de la planète terre. Nul n’ignore que notre pays et souvent classé par différents rapports internationaux parmi les pays pauvres de la planète terre et du système solaire en général. Mais, nos pays sont les greniers où puise pour ne pas dire où volent parce que j’ai peur de l’OTAN les pays dits riches. Le diamant en RDC, le nickel à MUSONGATI, le pétrole au NIGERIA, en ANGOLA, etc. ; partout en Afrique les richesses naturelles, partout en Afrique les guerres qu’attisent les impitoyables soi-disant civilisés Blancs pour exploiter nos richesses tranquillement. Je constate avec amertume que ce ne sont pas les potentialités qui manquent à l’Afrique pour se développer mas elles ne sont pas exploitées par l’ayant droit enfant de l’Afrique mais vont faire le luxe du Blanc d’autre mer. Ces richesses naturelles qu’engorge le sous sol africain au lieu de le développer le poussent dans la rue pour quémander pire encore quémandé à celui qui l’a volé. Les potentialités ne manquent pas à notre continent, elles servent aux industrielles, ils disent qu’ils ont envahi l’IRAK pour faire chute run régime dictateur, mon œil. Ils ont une folle soif du pétrole. Sans doute le lecteur ne manquera pas de se demander le pourquoi de toutes ces digressions politico- économiques dans une réflexion concernant la culture. Comprenez bien cette analogie. Il est certain, la transmission orale de génération en génération de notre culture n’est plus possible pour des raisons évoquées ci-haut citées comme à l’époque ; les conditions ne sont plus les mêmes. Mais alors, que font ceux qui ont été initiés à l’art d’articuler les mains tenant le tube contenant l’encre ? dans les circonstances comme les présentes, ils sont les mieux indiqués pour assurer la tâche que remplissaient convenablement nos pères, celui de donner comme héritage, leur culture et leur histoire à leurs descendants. Nous, jeunes d’aujourd’hui disposons d’un instrument pour rendre perpétuel notre histoire ; l’écriture et la lecture. Mais comme au chapitre des richesses naturelles africaines qui ne profitent jamais aux Africains même l’écriture et la lecture que nous avons acquises ne nous servent en rien en matière du devoir que nous avons envers notre culture et notre histoire, celui de la transmettre aux futures générations. Comme nos ressources ont toujours servi à autrui ça serait étonnant que le savoir de lecture et d’écriture que nous avons face exception. Nombre de jeunes gens de ma génération savent lire et écrire, mais qu’est ce que cela a servi à ma culture ? Au lieu de s’intéresser à peu d’ouvrages déjà disponibles sur l’histoire et la culture du Burundi et se déployer à enrichir davantage les bibliothèques, c’est par contre à la culture européenne à laquelle ils se sont avidement jetés fermant les yeux à la leur. J’ai le regret d’annoncer qu’à Bruxelles vient de se tenir un congrès international des différentes cultures du monde. Celle burundaise y était invitée. Elle a eu beaucoup de difficultés pour avoir du visa et autres documents pour ce voyage parce que les « civilisés »avaient honte de la voir traverser les océans et prendre place à côte des cultures étrangères. A la dernière minute, elle a pris le chemin pour Bruxelles après de longues difficultés pour trouver le ticket d’avion. Quelle mauvaise coïncidence. Un Blanc qui a été au BURUNDI dans les années 1940 et qui connait très bien la culture burundaise était au protocole. Quand la culture burundaise se présenta il la refoula disant qu’il connait bien la culture burundaise et que ce n’était pas en aucun cas celle qui se présentait. Quel malheur! Notre société sera ce que ses membres auront voulu qu’elle soit. Ce n’est pas le conservatisme mécanique que je défends mais quand on adopte des cultures étrangères, nous avons l’obligation de le faire après avoir consulté notre propre culture pour avoir son accord qu’elle peut coexister avec la nouvelle culture adoptée. Personne n’a le droit de marier quelqu’un à quelqu’une qu’il ne veut pas et même si on parvient à le faire, cette union aura des difficultés. Notre identité au milieu des autres sociétés du monde c’est notre culture. Chacun a sa carte d’identité pour s’identifier, la photo de sa face y est collée. Tenez. Je n’ai jamais vu quelqu’un qui déchire sa carte d’identité argumentant que sa photo passe port n’est pas belle confrontée aux autres. Sauvegardons notre culture si non nous serons comme un arbre dont les racines sèchent et prêt à tomber à tout vent.

Désiré Tuyishemeze

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La force d’un stylo pour la défense de l’Afrique

Selon le Nigérien Fela Kuti, Directeur littéraire à la fondation nationale des arts, le stylo est plus fort que le Fusil. Au moment où l’écriture s’est révélée comme un moyen sûr pour assurer la perpétuation de l’Histoire et de la culture d’un peuple donné, et une arme redoutable pour changer les événements il est fort compréhensible de voir les sociétés avec écriture plus fortes que les sociétés sans écriture en occurrence les sociétés Africaines. Pourquoi alors il s’avère nécessaire aux Africains de prendre la plume que afin d’écrire sur l’Histoire de leur continent ? Aristote a dit que l’Histoire est contenue dans une pile de documents sans explanation ni systématisation. En effet, l’adage selon lequel l’Afrique serait sans Histoire est archifaux tous les peuples ont une Histoire, au départ elle est orale avec des bases mythologiques. On peut affirme que l’Histoire commence justement avec l’apparition de l’écriture, ce n’est pas alors étonnant d’avoir l’Afrique longtemps marquée par une tradition orale car la grande majorité du peuple Africain a connu l’écriture un peu tardivement. Actuellement on ne peut pas nier catégoriquement l’existence des écrits sur l’Histoire de l’Afrique seulement beaucoup d’entre-eux ont été écrits par les Blancs colonisateurs avec plus ou moins de subjectivité puisqu’il voulaient protéger leur intérêts et ne disposaient pas de connaissance larges du continent Africain. De plus, un petit nombre d’intellectuels Africains qui ont essayé de rassembler les données afin d’écrire sur l’Histoire de l’Histoire de l’Afrique ont rencontré certains obstacles dus à la tradition orale. Cette dernière consiste en une transmission des informations et de connaissances de génération en génération par voie orale, a posé de la confusion, la dégradation des événements, manque de crédibilité vis-à-vis de la constitution de l’Histoire de l’Afrique. Il s’impose alors une impérieuse nécessite aux Africains de constituer la tradition orale un une tradition écrite (Histoire).Quelle la place de l’Histoire dans la vie d’un peuple ? Le Secrétaire de la congrégation pour l’Education catholique, Monseigneur Jean-Louis Bruguès a souligné que le passé détient la clef de l’avenir. En effet, chaque détails de l’Histoire aussi simple puisse t-il paraître à des répercussions sur le futur d’une manière ou d’une autre. Ce-ci est prévisible dans différents pays de l’Afrique actuelle. De cette manière, suite à l’ignorance du passé, et au manque de documents écrits dignes de foi sur le passé, on assiste par exemple à des formes de vengeances entre les différentes composantes sociales. En guise d’illustration on peut citer le cas de conflits inter-éthiniques au Burundi et au Rwanda où les Hutus et les Tutsis se jettent au tort sur les crimes du passé tout en se basant sur des informations orales qui pourraient être en quelque sorte erronées. D’après l’Histoire, les sociétés d’écriture se sont manifestées fortes grâce au stylo en vue de domination. En effet pour le cas de la colonisation la force du stylo est encore plus remarquable que ce soit du côté du colonisateur et du colonisé. Les textes écrites par les Blancs colonisateurs donnaient une fausse image de l’Afrique tout en voulant justifier la nécessité de leur mission « civilisatrice » – la colonisation du peuple « primitif » noir. Heureusement par après, on a assisté à une montée des aînés écrivains noirs qui ont combattu le colonisateur non pas par le fusil mais par le stylo. Prenons l’exemple de l’œuvre de Ferdinand Oyono Le Vieux Négre et la Médaille dans laquelle il montre les abus et la non coopération des colonisateurs. Dans cette même optique, les sociétés d’écritures notamment les sociétés Européennes ont pu sauvegarder leur Histoire en tous ses détails, elle leur sert d’expérience et de source d’inspiration pour l’avenir. Pour illustrer cela prenons le cas de la Révolution Française qui s’est étendue sur une longue période et qui a fini par marquer la France au point de vue Historique en constituant des bases pour la République Française et des références pour la plupart des Etat du monde. En définitif, dans le but de ne pas continuer à assister à un manque des documents suffisants sur Histoire de l’Afrique, de se montre fort au milieu des sociétés qui ont connu l’écriture longtemps avant l’Afrique, les jeunes Africains sont appelés à prendre un stylo. Ils sont appelés à donner l’importance aux événements qui se passent autour d’eux, à approcher les vieillards afin de leur questionner sur le passé avec l’intention de constituer des documents écrits Historiques, riches et crédibles qui serviront les générations futures. Toutes fois, on ne peut pas parler de l’Histoire d’un peuple sans faire appel à la sa culture car toutes les deux forment un tout cohérent. Pour Boas, comprendre une culture exige d’entendre le passé. Avant d’aller plus loin, voyons d’abord la définition de la culture proposée par l’UNESCO : « Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd’hui être considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et effectifs, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances ». Partant de cette définition, il y a lieu d’affirmer que l’Afrique a toujours souffert d’un impérialisme culturel des sociétés d’écriture. De nos jours il y a des Africains qui sont des Africains seulement de leur peau noire, mais avec des idées et des modes de vie propres aux Blancs. Le stylo a la puissance de sauvegarder et diffuser la culture d’un peuple. En effet, les sociétés d’écriture ont toujours produits des textes qui ont la tendance de glorifier leurs cultures et dénigrer les cultures de l’Afrique. Par l’exemple le roman intitulé Heart of Darkness produit par un Anglais du nom de Joseph Conrad, dans lequel il monte que les Africains sont des peuples primitifs et leur culture primitive. Néanmoins, des patriotes intellectuels Africains ont pris le stylo pour contrecarrer cette tendance de dénigrer la culture de l’Afrique. Citons à titre d’exemple la naissance de la Négritude qui est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre Histoire et de notre culture. Cette définition est tiré d’une Revue L’Etudiant Noir créée par Léopord Sédar Senghor, Aimé Césaire et Léon Damas. Pourquoi les jeunes Africains ont l’habitude de croiser leur bras devant leur culture qui est envahie alors qu’ils ont les aînés qui ont allumé la première lampe notamment Léopord Sédar S. et Aimé Césaire ? Comment un stylo peut servir comme une arme redoutable pour changer les choses positivement ? Au lieu de prendre les armes pour s’attaquer aux gouvernements tyrans de certains pays Africains il faudrait que les Africains s’habituent au combat pour dénoncer les abus en s’armant d’un stylo. Un patriote Algérien du nom de Ammi Said nous donne les exemples en montrant que l’instauration de II ème république ne se fera pas sans sacrifice il déclare : « Oui, il faudra écrire Histoire de ce peuple respectable avec une autre plume que seule des traîtres, des violeur des menteurs, des voleurs des usurpateur,…qui n’ont pas eu honte d’avoir transformé un pays fier et fort en est pays sans avenir ni repères ». Dans cette même optique d’utiliser les écrits pour attaquer les institutions, des sociétés qui ont connu l’écriture longtemps avant les sociétés Africaines ont montré la place importante des écrits. Par exemple, quand Victor Hugo s’est violemment opposé au coup d’Etat du 20 décembre 1851, Louis Napoléon Bonaparte, Napoléon III a signé un décret d’expulsion de Victor Hugo. Réfugié à Bruxelles Victor Hugo a écrit un texte combat Napoléon le Petit, un des plus brillant pamphlets politique jamais écrit contre le despote. Ces deux exemples l’un d’Ammi Said et l’autre de Napoléon cités ci –dessus suffisent pour éveiller les Africains à pointer du doigt aux abus des gouvernements par des écrits au lieu de faire la course aux armes pour corriger les dirigeants. Pour conclure, dans la mesure où le peuple sans Histoire est un peuple sans avenir, le stylo occupe une place prépondérante dans le passage de la tradition orale à la tradition écrite (Histoire). De plus le stylo sert à sauvegarder et diffuser des valeurs culturelles d’un peuple à travers le monde. Finalement, il est une arme redoutable dans le combat pour la révolution et le changement positif- combat contre les abus des gouvernements. Un appel est alors lancé à tous les jeunes Africains à manifester l’amour de leur cher continent en prenant un stylo afin de contribuer à leur Histoire et leur culture.

NDAYIKENGURUKIYE Dismas

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Comment passer d’une tradition orale à une tradition écrite kirundi ?

by BUKEYENEZA ARMEL-Gilbert

Tu es où? Le monde fonctionne avec des principes, ceux-ci sont indiscutables et immuables, ce que peut faire l’ homme sur ces lois c’ est de les découvrir et les faire connaitre aux autres ;ici on peut parler par exemple la loi de la gravitation, la loi de la aérodynamique(les physiciens peuvent en dire plus),la loi de l’offre et de la demande en économie, la loi de Lavoisier en chimie, etc. A cote de toutes ces lois il y a une autre selon laquelle : Pour savoir où tu vas, il faut forcement savoir d’ où tu viens. Si vous n en êtes pas convaincu, demander par exemple à votre ami et dites lui : Je vais aller a Bujumbura mais il faut que tu m’aides, je dois passer par où pour y arriver ? la réponse directe sera :Tu es où ? Pour t’ indiquer le chemin il doit forcement savoir où tu es. Le fait que les sociétés avec écriture sont plus fortes que les sociétés sans écriture n’est dû qu’ à la loi qui d’ être annoncé. Les générations présentes des sociétés fortes savent la vie et les objectifs de leurs ancêtres a travers les écrits que ces derniers ont laisse et les générations présentes ne font que prendre le relais car ils savent d’ où vient leur société et où elle va. La formule est simple mais puissante. De la il y a mise en évidence de la raison pour laquelle les sociétés sans écriture restent faibles. Ceci étant explique par le fait que chaque génération est obligé de se débrouiller en posant ses propres fondements, par conséquent fixer aussi ses propres objectifs indépendamment de l’ inspiration des générations précédentes. La poésie n est pas une innovation au Burundi, elle date de très longtemps, mais ne sachant avec certitude de quoi était constitue la poésie burundaise, comment voulez vous maintenant la poésie écrite en langue kirundi ?Sinon on va avoir une poésie qui n’ a rien a avoir de profond avec celle de nos ancêtres, ou encore on va s inspirer des poésies des sociétés étrangères ce qui va complètement nos sociétés car chaque poésie d une société donnée s inspire de sa culture, quel résultat obtiendrons nous après avoir par exemple superposer la poésie française à la culture burundaise ? Malheureusement c est ce qui arrive le plus souvent. Donc il est difficile de parler de l’écriture, de la poésie sans parler de la culture est ce qui l’ objet du point suivant. La culture Nos sincères remerciements aux colonisateurs qui nous ont finalement appris a lire et à écrire pour pallier au problème évoqué ci-haut .N’ eut été les colonisateurs, je pense personnellement qu aujourd’ hui il nous serait encore difficile de savoir par exemple qui a milite pour notre indépendance dans les années 60 ou bien de savoir comment la 1ere république a été instaure, on serait en train de se contenter de la transmission de connaissance par la voie orale par nos grands pères qui sont encore en vie avec toutes les risques que ca comporte surtout celui de donner sa propre version des choses, pire encore la génération actuelle qui serait oblige de la transmettre à la génération future risquerait de donner une information complètement biaisée sans aucun rapport avec la vraie version, et tout ca en moins d’ un siècle. Encore grand merci aux colonisateurs. Toutefois, quant à la question de la culture, il est vraie que nous sommes responsables de la faiblesse due à l’analphabétisme, mais celle liée a l acculturation les colonisateurs y sont pour grande chose. Quant ils nous ont appris a danser le Twist et le Rock a la place d Agasimbo et d Umudeyo,qui nous a appris à l’ école où se trouvait Bruxelles avant de savoir ou se trouvait Bujumbura, pensez vous que Ça n a pas déboussolé notre société ? La perte de la culture a toujours été le début de la chute de la société sur le plan socio-économique et culturel. Si vous en doutez, regardez les grandes puissances ils ont tous un point commun, ils puisent leur force dans leurs culture. Dans un documentaire télévisé, il suffit qu’il soit réalisé en Chine, je le décèle immédiatement avant même que je ne voie un chinois mais à cause de leurs type de construction qui sont spéciaux inspires de leur culture. C’est simple à démontrer, le Burundi a toujours connu des chanteurs depuis longtemps jusqu’ aujourd’ hui, mais seules les périodes où nous avons exploités la musique basée sur notre culture, nous avons été applaudi et acclame sur le plan international. Faisons allusion par exemple au prix découverte RFI qui a été discerne a l artiste feu CANCO Hamissi dans les années 80, sans oublier les tournées internationales qu’ effectuent actuellement nos différents artistes a savoir par exemple : Steven SOGO, Groupe NAKARANGA, Groupe ABAGUMYABANGA,…sans oublier l’ exclusivité burundaise celle du Tambour. Tous ces artistes ont compris une chose : retour a notre identité sociale qui notre culture. Tout Ça c’est bien, mais si nous continuons à mépriser l’écriture nous risquons encore une fois de ne rien laisser comme héritage a nos enfants et ceux-ci percevront nos exploits culturels comme les vieux souvenirs du passé. Encore une fois qu’ on le précise, l’ écriture ne permet pas de raconter et de transmettre les connaissances mais en outre quand le stylo est en main c est une bonne opportunité de pouvoir creuser dans nos cerveaux afin de donner sa contribution a la construction de notre société écriture permet d exploiter a fonds les potentialités que le Créateur a mis en nous, d ailleurs je suis du même avis que quelqu’ un qui a donné une affirmation selon laquelle la majorité des gens n arrivent même pas a exploiter 10 pour cent de leur potentiel , cela pour une simple raison qu’ ils ne se sont pas donnés l occasion de voyager dans leurs cerveaux par l écriture. Comment passer d une tradition orale à une tradition écrite kirundi ? Aucune nation, aucune société, aucun peuple ne peut pas être fier s’ il voit sa culture ou sa langue mis en valeur. Personnellement je crois que la stabilité culturelle et même linguistique d une société est fonction de sa stabilité économique. Comment voulez-vous renforcer la tradition écrite en kirundi alors que aucune administration, aucune grande entreprise n utilise le kirundi comme sa langue officielle, les documents qui y sont utilises sont soit en français soit en anglais. Economiquement parlant le pays dépend fortement de l extérieur, comment voulez vous que le pays impose l utilisation de sa la langue ? Quand nous voyons dans les grands sommets internationaux le Président américain s’exprimer en anglais, celui de la France en français avec Kadafi en arabe, voulez vous que le Président burundais s exprime en kirundi ? Il n y a pas très longtemps qu’ ici a Bujumbura la langue chinoise était quelque chose d étrange, mais aujourd ‘hui les centres de formation naissent du jour au jour pour l apprentissage du chinois ;pourquoi ?Son essor économique actuel. Un commerçant de Bujumbura est oblige de parler un peu du chinois pour bien faire ses affaires en s approvisionnant en Chine. La langue chinoise étant celle qu on disait il y a quelques années la plus difficile à apprendre, nos chers frères étudiants burundais qui y font leurs études apprennent le chinois en 6 mois pas plus pour pouvoir suivre les cours et ils y arrivent. Chez nous les burundais n’ont même pas la chance de suivre les cours en leur langue nationale. Il nous faut forcement un essor économique qui va nous doter de l indépendance de pouvoir instaurer ce que nous voulons instaurer oubliez pas que même dans la Communauté des pays d Afrique de l Est les autres pays nous ont refuse la reconnaissance de la langue française comme langue officielle sans parler du kirundi, tout ca faute de poids économique. Quand nous parlons d essor économique, un paradoxe nous vient en âme, comment se fait il qu’un pays riche en ressources naturelles soit encore parmi les 5 premiers pays pauvres au monde ?Au faite selon un proverbe arabe : la différence entre le désert et le jardin c est l homme !Quelqu’ un disait que si les burundais parvenaient a s entendre avec les japonais d échanger leurs territoires, après quelques années le Burundi deviendrait le Japon et le Japon deviendrait le Burundi. L homme est au centre de tout, pour transformer il d abord être transforme, principe incontournable. Une pauvreté matérielle ne reflète que la pauvreté spirituelle car le visible est le reflet de l invisible. Et l homme ne peut trouver l abondance en son intérieur que si il retourne dans sa place, celle de dépendance totale a son Créateur, car la raison de vivre de l homme dépasse les simples activités de la vie quotidienne. Bref la formule est simple pour instaurer la tradition écrite au Burundi, l homme retrouve sa place et sa raison de vivre qui vont amener l épanouissement interne en lui, forcement ca va s extérioriser et c est le début de l essor économique qui nous permettra de mettre en valeur notre langue.

BUKEYENEZA ARMEL-Gilbert

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Le droit à l’histoire : Toute culture se nourrit de son histoire. Kahise gategura kazoza. by Eloi Mugisha, BURUNDI.

Il est évident que toute culture se nourrit de son histoire et le faite que la culture soit un ensemble de manifestations définissant un groupe ,une société par rapport à un autre (d’après le PETIT LAROUSSE ILLUSTRE de1995), implique que la culture d’un groupe quelconque s’inspire d’une manière ou d’une autre de certains traits de sa tradition, ce qui par conséquent amène à son passé et donc à son histoire. L’histoire comme tout passé, constitue toujours un repère pour l’avenir, et le présent comme l’avenir qu’on le veuille ou non sont des conséquences de la gestion des événements qui se sont déroulés dans le passé. Ignorer le passé est certainement une erreur car le passé nous rattrape toujours. Le passé, le présent et l’avenir sont des périodes liés entre eux et interdépendant, l’avenir est le résultat de la gestion de ce qui s’est passé comme le dit si bien l’adage kirundi « Kahise gategura kazoza » signifiant « le passé prépare l’avenir ».Connaitre le passé, plus qu’un droit, s’avère donc indispensable, non pas pour en pleurer mais pour l’apprivoiser, pour le gérer en vue de construire un avenir meilleur. Il est donc important de conserver son histoire intacte afin de construire avec précision l’avenir. L’histoire s’est conservé et se conserve de manière différente, d’un peuple à un autre, d’un groupe à un autre et d’une nation à une autre. L’Afrique a de sa part, pour la plus part des cas, conservé son histoire dans la tradition orale contrairement à bien d’autres régions européennes, asiatiques ou même américaines (plus récentes par rapport aux autres) qui connaissent pour la plus part, une tradition écrite voir même riche en écriture. Certains civilisation sont connus plus que d’autres, la civilisation occidentale étant une bonne illustration contrairement à l’Afrique qu’il est moins .Cependant cela ne signifie pas que, le continent le plus vieux n’a rien à raconter, ca serait paradoxale. Mais la tradition orale qui est certainement un des manières de conservations de l’histoire africaine, présente également des inconvénients non négligeables dans la transmission de l’histoire à savoir : l’oubli et la déformation des faits. En plus, l’adage disant qu’en Afrique si un vieux meurt c’est une bibliothèque qui brule, démontre très bien la faille de la tradition orale comme outils de conservation et de transmission de l’histoire. Cela a donc pour conséquence, pour la plus part des pays africains une mauvaise connaissance de leur histoire. Ainsi donc, pour le Burundi, certains périodes précoloniales ou monarchique sont mal connus, voir même inconnu, suite aux inconvénients cités précédemment .Mais aussi, paradoxalement, les périodes les plus récentes de l’histoire politique sont également mal connus par le public burundais lui-même. La déformation de l’histoire, l’oubli de certains faits constituent certainement une semence pourrie pour l’avenir car n’étant pas basé sur des bases véridiques. A une époque où le numérique occupe une grande place, l’écriture reste certainement le meilleur moyen de communication, l’internet étant lui-même un grand livre comme dit précédemment. L’écriture est aussi le moyen de conservation et de transmission de l’histoire racontée le plus sûr, avec le moins de déformation possible et elle a déjà fait ses preuves : toutes les sciences si complexe soient elles, ont été conservé dans des livres et cela des siècles durant, c’est ainsi que même au vingt une nième siècle, les cours académiques sont entièrement dispensés sur base de livres écrits autrefois. L’écriture garde l’interprétation de l’auteur dans son intégralité, plusieurs théorie scientifique, littéraire ont été gardé intacte malgré la disparition des auteurs, ce qui prouve l’efficacité de l’écriture. Pour plus d’exemples, on peut citer la Bible qui possède déjà plus de 2000ans ayant été écrit sur un espace d’environ 4000ans, a impacté l’histoire de plusieurs sociétés des années durant dont les Etats-Unis et la Nouvelles Zélande. En plus, certaines notions politiques ont été inspiré de la Bible comme la démocratie par exemple .ce qui est une bonne illustration de la puissance des mots. L’écriture est un moyen de communication redoutable, certains qui réclamaient des droits l’ont utilisé alors que d’autres ont choisi des fusils mais cependant ceux qui ont utilisé les balles ont touché la chaire alors que ceux qui ont utilisé les mots ont touché le cœur. Hors, celui qui a gagné par la violence, c’est simplement fait des ennemis et celui qui as gagné par les mots, a conquis des cœurs et se fait des disciples. L’un gagne une victoire et l’autre triomphe. Ce qui fait une grande différence et tout cela explique parfaitement ce que « Fela Kuti a toujours dit » que « le stylo est plus fort que le fusil », celui donc qui veut réellement gagner une guerre, qu’il prend un stylo et sa victoire restera pour longtemps, cela est une leçon pour ceux qui investissent lourdement dans l’armement. Toutes les sociétés puissantes sont bâties sur des principes très anciens qui constituent leur fondement matérialisés dans des mots, ou des symboles illustrant un savoir ou des connaissances particulières gardées soigneusement. Il est aussi à noter que chaque société puissante éprouve un besoin d’écriture c’est le cas de l’Egypte qui, dans sa puissance, a adopté des symboles constituant leur écriture « les hiérographies ».Les sociétés Romaines et Grecs qui, autrefois étaient puissantes, étaient avant tout des sociétés d’écritures. Ces sociétés avaient compris que pour préserver leur patrimoine, il fallait écrire, d’où même l’existence d’une classe particulière, « les scribes », chargé de ce travail. Il est donc très important pour nos sociétés insuffisantes en œuvre écrite, de s’inspirer de ces sociétés et prendre le stylo afin de préserver notre patrimoine et laisser un héritage aux générations futurs si bonne soit elle pour s’en inspirer, si mauvaise soit elle pour en tirer des leçons et construire un avenir meilleur .Comprendre que l’Histoire se réalise quoiqu’il en soit, doit pousser chacun à réfléchir sur la place qu’il doit occuper dans la réalisation de cette dernière et l’une des actes les plus vitaux est celle de raconter le présent pour constituer un repère et une fondation pour l’avenir. Comme le temps, la gestion de notre Histoire nous appartiens et écrire est l’acte de gestion la plus importante pour nous envers les générations futurs. L’analphabétisme est une plaie pour le présent et un fléau pour l’avenir, l’éradiquer c’est un travail qui commence aujourd’hui. Pour cela, la responsabilité appartient à chacun et c’est une dette envers nos cadets et eux envers les leurs et ainsi de suite. Quant à la tradition orale si merveilleusement ancré dans la culture burundaise, dans son art musical et poétique, ne pourrait faire que bon ménage avec la tradition écrite qui la protégerait et la renforcerait en même temps. Elles évolueraient tout deux harmonieusement et l’écriture s’en trouverait très vite enrichie par les multiples apports de la tradition orale. Il ne s’agit pas vraiment de passer d’une tradition orale à une tradition écrite car le Burundi comme l’Afrique en général riche en art oratoire, se trouverait perdant. Il s’agit plutôt d’enrichir la tradition au travers la fusion que constituerait l’art oratoire et l’écriture, tout deux présentant des avantages certaines. L’écrit n’est pas fait pour concurrencer l’oral mais plutôt pour le soutenir et vice-versa car nous racontons ce que nous avons lu .ce que transmet l’oral dans toute son art c’est le savoir et ce que nous cherchons dans les dessins de l’écriture c’est également le savoir et après l’avoir reçu, on en parle. Les deux sont des instruments, riche est celui qui les a préservé en entièreté, ils sont complémentaires. L’écriture parle et parle aux générations futures, l’écriture enseigne et enseigne le passé d’un peuple. Toutes les grandes nations ont su bâtir sur le passé et la solidité d’une maison dépend de la qualité de sa fondation. L’écriture donne des leçons sur le passé et comme le dit si bien le texte cité précédemment « un homme sans passé est plus pauvre qu’un homme sans avenir ». Nous apprenons de ce que nous n’avons pas vécu, nous perfectionnons ce que nous n’avons pas initiés, nous savons ce qu’on a pas connu, nous assimilons facilement ce que les autres ont souffert pour découvrir ,nous vivons victorieusement ce que les autres ont vécu douloureusement, nous profitons de l’expérience des autres, comme le dit la Bible « Nous moissonnons là où on a pas semé » car nous vivons ce que les autres ont vécu car comme Salomon l’a dit, tout ce qui existe sur terre a déjà existé et tout cela pour dire : Nous marchons sur les pas des autres et l’écriture est le pond qui nous relit avec nos prédécesseur et la connaissance se trouve dans les mots. Heureux celui qui la détient

Eloi Mugisha, BURUNDI

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La culture burundaise tend à disparaître.

Toute culture se nourrit de son histoire. L’étude de l’histoire a besoin d’un outil facilitateur qui set d’intermediaire et qui serait plus efficace à cette étude. De plus, la culture a aussi l’intérêt de se servir de cet outil qui comme l’histoire lui permettrait de persister. Quel serait cet outil qui faciliterait l’étude de l’histoire, sa persistance ainsi que celle de la culture ? C’est outil c’est l’écriture. L’écriture est l’un des moyens qui permettent à l’histoire et à la culture de persister de garder la saveur au cours du temps. Qu’est ce que l’histoire ? L’histoire c’est la connaissance, récit, compte rendu des faits, des événements passés concernant la vie d’une société, de l’humanité, d’une personne ainsi que leur évolution. L’histoire est aussi une science qui étudie le passé de l’humanité, son évolution. Qu’est-ce-que la culture ? La culture est ensemble des usages, des coutumes, des manifestations artistiques, religieuses, intellectuelles qui définissent et distinguent un groupe, une société. Qu’est-ce que l’écriture ? Concernant l’écriture, c’est la représentation de la garde et de la pensée par des signes graphiques conventionnels destinés à durer. Pourquoi faut-il de l’écriture ? Pourquoi faut-il étudier l’histoire ? Comme le souligne bien la définition de l’écriture et de l’histoire, d’un côté l’écriture permet de garder dans une durée considérable les paroles et la pensée. La conservation de la parole par cette manœuvre est plus efficace car elle empêche toute modification de celle-ci. Pourquoi ne pas se contenter de la tradition orale, de l’oralité dans la transmission. On l’affirme plus souvent que les paroles s’envolent mais les écrits restent. La tradition orale est moins efficace du fait qu’elle est facilement modifiable. Quant à l’écriture, elle garde la même saveur sans changement sans aucune autre modification. Quel est avantage de l’étude de l’histoire ? On étudie l’histoire d’un pays quelconque dans le but de reconnaître son passé. C’est de l’histoire que nous tirons des exemples des faits ; des échecs, des réussites permettant de prendre conscience en vue de corriger les erreurs à ne plus reconnaître comme dans le passé. Nous ne pouvons entreprendre aucun projet de progrès dans le présent ou dans le futur ignorant le passé. Pourquoi l’histoire a-t-elle besoin de l’écriture ? La nécessité de l’écriture dans l’étude de l’histoire est plus remarquable. Elle fournit des informations plus exhaustives d’où on a toujours reconnu la suprémation de l’écriture face à l’oralité. Cette dernière est moins efficace dans la mesure où elle se modifie d’un locuteur à l’autre. C’est ainsi qu’on a longtemps préjugé les peuples. Sans l’écriture comme des peuples sans histoire, sans culture breuf sans passé comme des primitifs, ce qui était faux. Même si la tradition orale n’est pas efficace dans la transmission de l’histoire, elle a longtemps servi en Afrique en générale et en particulier en Afrique noire dans la diffusion de l’histoire et des valeurs culturelles noires. Pourtant on assiste à des lacunes dans cette première du fait qu’elle se réctifie de temps eà autre. C’est ce qui a été le cas du Burundi. Dans l’élaboration de son histoire on n’a pas pu préciser certaines dates correspondant aux grands moments historiques du Burundi. On ne parvient pas à préciser ni la date de la fondation de ce dernier ni l’origine du roi fondateur. C’est ainsi que concernant l’origine du fondateur, on assiste à des sources qui divergent. Les uns affirment qu’ili seraient venu de Bushi et les autres affirment qu’il serait venu de Buha et les autres disent qu’il serait descendu du ciel. Dans l’histoire du Burundi comme dans tant d’autres pays Africains à tradition orale, cette lacune est plus remarquable. De plus en ne peut pas préciser nombre des rois qui auraient regné sur le royaume, là aussi on observe des divergences les un affirment qu’ils seraient au nombre de seize, les partisants du cycle long et d’autres qu’ils seraient au nombre de neuf les partisants du cycle court, c’est ce qui provoque des ambiguités dans l’étude de l’histoire du Burundi. Le Burundi a vu disparaître, oublier les grandes dates de son histoire par suite de sa transmission par l’oralité. Parfois, les vieillards oubliaient ces dates, les changeaient ou mouraient avant qu’ils les aient dites à personne. D’où l’affirmation d’Ousmane Sembene est vraie que un vieillard qui meurt en Afrque c’est une bibliothéque qui est brûlée en Europe. Cette citation vient souligner l’importance des vieillards en Afrique et affirme l’existance d’une civilisation presque exclusivement orale en Afrique. Du côté de la culture, elle aussi a besoin de l’écriture pour persister, donc résister au temps et à la modification. Dans la plupart des pays où il n’y avait pas de l’écriture, certains aspects de la culture disparaissent progressivement. C’est le même cas pour le Burundi. La jeunesse d’aujourd’hui ne connaît plus bien le passé culturel du pays. Comment cela peut-il arriver ? L’écriture est un soutient incontestable dans la durété d’une culture. C’est à cause de l’ignorance de l’écriture regnant dans les esprits des jeunes burundais que la culture burundaise tend à disparaître. Les jeunes ne s’interessent plus à leur culture, ils ont toujours tendance à s’assimiler aux modèles, aux apports étrangers. C’est dans cette vue que les jeunes burundais négligent d’écriture voire même la lecture des écrits dans leur langue, le kirundi. Ils tentent d’écrire en langues étrangères même si là aussi ils ne le fêtent pas souvent. Suite à cette ignorance dûe au kirundi, cette langue tend à disparaître même si elle est parlée par la majorité des burundais. L’écriture est l’outil le plus éfficace dans la concervation de la culture. Une culture sans écriture est considérée comme une voiture sans moteur qui n’est là tel un symbole. Cette culture s’affaiblie, sachant que la tradition orale se modifie d’un transmetteur à l’autre. Aucune société n’est sans culture. Pourtant certaines sociétés négligeant l’écriture se retrouvent devant la diparition progressive de leur culture au frofit des autres avec écriture. Les écrits durent longtemps gardant leur saveur que les paroles rapportées oralement. On a longtemps considéré le Burundi comme un pays sans culture même certains disent qu’i n’y aurait une poésie en kirundi. Cependant, il y en a et mêm elle fait le patrimoine culturel du Burundi grâce à sa qualité esthétique et sa richesse morale. Pourtant on considère que le kirundi n’a pas une poésie écrite à cause de l’ignorance des jeunes qui ne se donnent pas la peine de la transcrire. La culture est un trésor qu’il faut conserver car elle est l’identité d’une société. Un peuple, une société sans culture est considérée comme une société mourue, sans identité. Certains aspects de la culture burundaise tendent à s’éclipser. Parmi eux on notera, les contes qui étaient si riche esthétiquement et moralement, les chants, les fabres communement appelés en kirundi « ibitito ou ibitiko ou encore ibifuruguto » qui sont des contes avec une partie chantée. La poésie qui représentait plusieurs sortes ; la poésie past orale, la poésie de victoire, la poésie de louange et autres. Cette disparition est due au fait qu’ils étaient transmis oralement. Concernant les contes, on les contait pendant la nuit assis autour du feu en attendant que le repas soit prêt. Ils étaient contés oralement, la cause de leur modification et de leur disparution facile. Par là on constate que la poésie burundaise en kirundi existe même si elle est souvent orale. Par ce cas du Burundais, c’est évident que la culture a besoin de l’écriture dans sa persistence. Même si la parole a une grande valeur, transmis oralement ne peut pas durer et ne garde pas la même saveur que lorsqu’elle est écrite. Toujours dans l’illustration de l’efficacité de l’écriture, les contes écrits sont plus durables et plus acceptables. Dans la culture burundaise encore les contes se faisaient oralement que se soit de n’importe quoi, C’est ainsi qu’ils étaient parfois enfreints car même les témoins pouvaient changer leurs avis dépendamment de la corruption. L’écriture est l’outil le plus efficace dans la perpétuité de la culture. De nombrables cas prouvent cette exactitude. Vu l’intérêt de l’écriture dans la reconnaissance du passé d’une société. Du fait qu’elle permet de mieux identifier, situer les actions dans le temps. C’est grâce à l’écriture qu’un peuple reconnaît l’évolution de sa société car celle-ci le décrit précisément. Sachant que les événements rapportés oralement subissent des changements d’une personne à l’autre, ce qui n’est pas le cas pour les écrits. Les écrits gardent le même goût la même valeur voire la même interprétation. L’histoire d’un peuple sans écriture se modifie, s’oublie et subit quelque fois des controverses. Le Burundi a vu son histoire incertaine, certains de ses grands moments oubliés. Ne pouvant pas bien situer étymologiquement les rois, les débuts, les durées ainsi que les fins de leurs règnes. On ne connaît pas exactement les nombre de rois qui ont régné sur le Burundi. Les noms de quelques uns sont incertains, l’origine du fondateur de même que la date de fondation du royaume sont inconnus. Tout cela prouve la suprématie de l’écriture et de son efficacité dans la reconnaissance de l’histoire. Donc une société sans é&écriture est considéré dans certains cas comme une société sans culture, sans histoire. Quand un vieillard disparaît, meurt même si il aurait raconté son vécu, certaines événements à sa descendance, il y a une partie qui lui reste ou qui est rectifiée. On constate qu’ils subissent des innovations, les uns sont modifiés. Compte tenu de l’influence de l’écriture vis-à-vis de l’histoire d’un peuple et face à la persistance de sa culture, nous sommes invités à la diffuser, de lutter contre la non scolarisation. Ça serait plus avantageux de soutenir tant matériellement que moralement les écrivains qui seraient comme on vient de le constater des soutiens de l’histoire donc des historiens par excellence, et des soutiens de la culture. Par là, l’affirmation de l’écriture comme moteur culturel et historique ne serait pas erronée. Donc l’écriture fait revivre l’histoire et la culture en plus vu la définition de la culture, de l’histoire et de l’écriture, on conclu que toutes les trois sont interdépendantes donc la culture s’enrichit par l’histoire par l’intermédiaire de l’écriture d’où il faut renforcer l’écriture.

Nimubona Egide

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UNE NOUVELLE HUMANITE

Dans une société, l’écrivain dans ses articles essaie de refléter des faits et courants sociaux. Il est miroir de la société et il trace des lignes directrices pouvant éclairer la population dans sa vie quotidienne. Cela donc montre que l’historien contribue fort à des maintes réfonnes pour que des faits néfastes qui auraient eu lieu ne reviennent plus. Donc des courants intellectuels ou culturels sans doutes ont de grandes répercussions à la vie d’aujourd’hui car jadis, les idéologies socio-politiques et économiques avaient souvent influencé les modes de vie qu’on peut constater même maintenant. Les grandes figures qui ont marqué l’histoire des différentes nations nous révèlent des valeurs laudatives de notre tradition qui n’est pas moindre en ce qui est du respect de la nature humaine pour la construction de notre humanité. C’est donc la conjugaison des forces juvéniles et séniles pour le bien de la génération future. Nos chers grands parents sont l’orchestre du modèle d’un bon comportement pour la conservation de notre riche culture, l’inexprimable trésor. Alors, sciemment, prenons conscience et cherchons l’ardent zèle de combattre contre la haine pour bâtir une cité nouvelle. Le monde regorge de tant de choses qui sont génératrices de beaucoup d’inspirations à l’homme aux différentes écritures littéraires. L’amour de la beauté et les théories scientifiques nécessitent une certaine expression. En d’autres termes, l’art et les sciences ont besoin d’être exprimés. Beaucoup de pays surtout d’Afrique, d’aucuns de leurs composants ignorent l’écriture. Or, cette dernière se révèle on ne peut plus essentiel pour l’expression des talents ou du moins pour l’acquisition des connaissances. Une personne peut avoir une faculté en plusieurs domaines comme en matière théâtrale, poétique, etc. mais le cadre spatio-temporel peut paraître une barricade au développement ou à la fortification de ses potentialités. C’est donc dans cette optique que savoir écrire revêt un caractère cardinal pour dresser soit des poésies, des pièces de théâtre, des romans ou d’autres articles vu que d’ailleurs ces types de genres littéraires sont porteurs d’informations transformatrices. Selon le climat prévalant, que ce soit le climat d’insécurité ou de belles circonstances, un écrit approprié à ces différents moments est nécessaire pour mettre au courant les gens concernés de l’état de choses. Cela revient à ce que les gens puissent connaître écrire du fait que beaucoup de vérités historiques sont décodés via des documents écrits. Or, ceux-ci impliquent une certaine capacité de connaissances sous forme d’une efficience éclairée par des expériences, des compétences et des démonstrations des grands savants. Dans une société quelconque, tout le monde est à la quête du bonheur. Cela se matérialise dans une vie saine. Or, cette dernière suppose des hautes technologies; tels le machinisme, télécommunications,. . . Tout cela ne peut pas être réalisé au moment où on ne peut même pas construire une simple écriture d’une phrase. C’est-à-dire que l’analphabétisme est un paramètre négateur qui plonge une nation dans un lac de faiblesse intellectuelle où nagent les fainéants et des vauriens. L’alphabétisation n’admet aucune chambre de contradictions en ce qui est de l’amélioration des conditions de vie. Quand on sait écrire et savoir faire écrire, on peut rédiger un texte pouvant redresser la situation quand bien même on serait dans un état critique ou chaotique on peut aussi élaborer des lois régissant une loi dépendamment des cas quand même. C’est-à-dire qu’à chaque moment, on a besoin des esprits clairvoyants qui illuminent l’atmosphère conflictuelle ou pouvant trouver des solutions à des maintes problématiques qui peuvent surgir. Des chocs, des échecs et des chutes existent; mais le désespoir comme suite choque fort. Dans ce cas, on voit que le monde a besoin des mécanismes de tranquillité ou autres comportements sédatifs. C’est pourquoi ‘ il est bon que personne ne traîne dans la recherche d’une unité fraternelle confortablement dans laquelle chaque personne peut retrouver sa place. La politesse et la gentillesse nous soient-elles une certaine adresse pour redresser des situations dramatiques si bien que nous redressions des progrès littéraires socio-politiques, économiques et culturels de façon exemplaire afin que l’angoisse et la détresse ne mettent plus les gens dans des charades et que des pouvoirs autoritaires cessent d’être fades pour que nos subalternes ne connaissent plus des panades qui les plongent dans des remords dans des larmes et des cris d’alarme à la chaîne des doléances et condoléances. L’être humain capable d’être frappé par d’innombrable stimuli différents est toujours préoccupé de son sort, bien sûr car est souvent fripé son corps par des phénomènes divers. Il est donc un élément dans l’univers qui entre dans l’hiver et lorsqu’il en sort, l’été arrive; et cet élément doit adopter un autre mode de vie suivant cette période estivale. Suivant donc un cadre historique, l’être humain est un élément qui danse, mais pas dans la cadence puisque pas mal d’événements prétendent épingler le mouvement de sa vie. Donc, tous les humains y compris le burundais ont toujours tendances à la recherche d’une vie meilleure) pour dire qu’il est à chaque moment préoccupé de sa vie. Il cherche comment satisfaire ses envies. L’homme est un être vivant, social et ayant besoin de satisfaire en premier lieu ses aspirations élémentaires. Pour y parvenir donc, il doit former des groupes de coopération. Ces groupes sont formés à partir de la culture considérée par MAL1NOWSKY comme un milieu secondaire. A chaque moment, surviennent de nouveaux besoins avec un nouveau mode de vie manifesté par l’individu social en question. Donc, l’homme est une créature n’ayant aucune comparaison parmi d’autres faute de leur raison. Il doit alors raisonner de façon intelligible à la différence des animaux sans cervelle de distinguer le bien du mal. A chaque instant, nous sommes appelés à discerner l’orientation de notre vie car le monde n’est pas tout parfait. Les faits passés sont là donc pour nous tracer une leçon pour maintenir l’équilibre du présente l’avenir. Les événements du passé sont souvent une condition nécessaire pour connaître ce que nous étions, ce que nous sommes et ce que nous pouvons devenir même si souvent ils sont contraignants. Il faut qu’on sache que le monde n’était pas ainsi et qu’il ne sera pas comme il est aujourd’hui. Puisque tout le monde souhaite un progrès meilleur, soyons donc des partisans de paix nourrie de l’art et de la science dans le but d’enseigner la responsabilité de chaque personne dans tout ce qui lui est confié car toute chose a son temps; et cela pour l’évolution bénéfique et non pour une régression inutile. Même si des différents moments peuvent être des périodes de dures épreuves, ils sont des occasions propices pour la méditation du mystère de la vie en témoigne la volonté d’entraide mutuelle au Burundi par exemple ratifiée par le travail en commun facilitant la rapidité des activités au rythme du proverbe « L’union fait la force »en kirundi « ibigiye marna bigira tmana» ou «ubugirigiri bugira babiri ». Il faut que tout cela éveille en toute personne un esprit de créativité pour se cultiver des connaissances florissantes à travers tous les horizons; ce ne sont pas des inspirations qui manquent. Développons donc une vive volonté de voir les choses dans l’angle positif et chanter des belles natures par exemple si ça paraît nécessaire. Illustrativement au Burundi, Nkoma est une région monumentale de l’humanité entourée par des rivières et failles de Nyakazu par exemple. Elle paraît béatement un milieu touristique et objet d’inspiration. Tiens, pour le Burundi, elle est inoubliable pour les cérémonies rituelles aux temps des monarques. Tout cela a une certaine forte pression d’influencer les gens à écrire ou à produire beaucoup soit sur «NKOMA YA BANEGE» soit sur «NKOMA YA MUGANZA » pour quiconque intéressé de son importance historique. L’influence du passé peut faire naître des comportements intrinsèques à un moment donné. L’homme est une race sacrée qui a un esprit de sociabilité. Cette nature incomparable lui est un mécanisme de défense de sa personnalité car face aux actes ignobles, sa conscience l’accuse. En kirundi: «AKAMI KA MUNTU NI AGATIMA KIWE ». C’est à ce stade même où certaines gens tracent des marges de tolérance et d’autres développent des esprits de comportements catégoriques. Il faut alors que l’homme connaisse son passé et le passé des autres dans le but de se cultiver davantage et de chercher un outil plus expressif et didactique par le biais des philosophies éducatrices pour la promotion d’un monde meilleur. Ainsi donc, l’homme souvent ne ménage aucun effort pour budgétiser tous ses profonds talents féconds pour se créer un environnement splendide.

Par Théophile Ntirindibirori

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Combien de jeunes burundais(es) ou africain(e)s connaissent leur histoire ?

Aujourd’hui, il y a une prolifération des ouvrages d’érudition ou de vulgarisation concernant l’histoire de l’Afrique. Les pays africains sont placés souvent au cœur de l’actualité internationale. Il est donc temps que les spécialistes de la diplomatie ou de la finance mondiale et même au grand public se posent des questions à leur sujet : « Qui sont ces Africains dont on parle tant ? D’où viennent-ils ? Qu’ont-ils fait dans le passé ?» La connaissance d’un individu ou d’une collectivité, sans profondeur et sans épaisseur historique, reste très superficielle. Les découvertes archéologiques étonnantes qui ont marqué ces derniers temps la recherche historique, en Afrique, soulignant le rôle majeur joué par ce continent dans l’émergence de l’humanité, continuent à attirer l’intérêt. Il existe une demande considérable pour l’histoire africaine et cela constitue un défi pour les historiens d’Afrique. « Un peuple qui ne connaît pas son histoire ne peut comprendre le présent ni bâtir son avenir », disait HELMUT Khol, ancien Chancelier Allemand. D’autres auteurs abondent dans le même sens et admettent bien qu’il y ait une histoire africaine, mais disent-ils : « Malheureusement, cette histoire, on ne la connaît pas et on ne la connaîtra sans doute jamais », en raison de la rareté ou de l’absence de documents écrits, car point de documents écrits, donc, pas d’histoire africaine. KIZERBO a écrit que : « La vraie difficulté réside dans l’incapacité de la plupart d’historiens à renouveler leur attitude méthodologique. Il ressemble à un chirurgien qui s’entêterait à traiter les syndromes cliniques d’aujourd’hui avec le seul scalpel de praticiens du XVIIIe siècle. » Certes, les documents écrits sont effectivement moins nombreux sur notre continent par rapport aux autres. Mais, même si les écrits relatifs au passé de l’Afrique étaient tous connus, l’image qui en résulterait serait nécessairement tronquée car, la plupart des documents ne proviennent pas des profondeurs même des peuples africains. Ce n’est pas juste de dire que l’Afrique n’a pas d’histoire faute de documents écrits. La parole historique est antérieure aux documents écrits. Toute l’histoire du monde a été dite avant d’être écrite. Les livres les plus importants, à commencer par la Bible et le Coran, ont fait une tradition orale avant d’être consignés par écrit. Les adversaires de la tradition orale disent de celle-ci que l’on dispose d’aucun système chronologique, ni absolu, ni parfois même relatif. Un auteur africain dit à ce propos : « il n’y a pas d’histoire sans un agencement de données dans leur séquence réelle, sans introduction du principe d’antériorité et de causalité des événements, les uns par rapport aux autres; donc, sans un minimum de dates. Il continue en disant que vouloir remonter la route du passé, sans repères chronologiques, c’est ressembler à un automobiliste qui parcourrait les routes sans borne kilométrique, ni repères visibles, dans une voiture sans compteur. » Les risques de confusions, d’inversions, de contractions ou de dilatations des distances sont considérables. La tradition orale utilisait toute seule est une source historique complète est incertaine. Combien de jeunes burundais ou africains connaissent leur histoire ? L’histoire faite par les peuples doit être écrite pour les peuples. Nous, jeunes Africains, devons commencer à écrire notre propre histoire, même s’il est très difficile de travailler sur un objet d’apparence familier. Nous ne pouvons pas inventer demain et sans avoir fait le point sur hier et aujourd’hui. Les pays qui émergent aujourd’hui, sont ceux qui ont investi dans l’éducation des jeunes et qui ont su garder leur culture. Nous ne pouvons pas nous développer en ignorant notre passé car, l’histoire est un perpétuel recommencement. Nous pensons qu’il nous faudrait souligner les erreurs historiques, mais surtout les acquis positifs du passé qui se sont passés chez nous pour mieux projeter l’avenir. Nous, que les Africains, avons donc le devoir de connaître et d’assumer notre histoire socioculturelle et politique. A ce sujet, voici ce que COMMANGER nous dit : « Un peuple sans histoire ou ignorant est comme un homme sans avenir, condamné pour tous pour toujours à refaire les découvertes déjà faites dans le passé, à réinventer les mêmes techniques, à lutter avec les mêmes problèmes, à commettre les mêmes erreurs ». L’histoire peut contribuer à dé-aliéner les Africains dans leur mentalité et dans le comportement et à résoudre certains maux dont l’Afrique souffre aujourd’hui. Avant de clore ce sujet, il serait utile de terminer en rappelant ces mots du sage Amadou HAMPHÂTE BÂ s’adressant aux jeunes Africains en ces termes : « … qu’ils sachent (les africains) ce qu’ils sont et ne laissent pas aux autres le soin de leur expliquer leur propre culture car, quand une chèvre est présente, il est ridicule de bêler à sa place ». Le fait de ne pas avoir eu d’écriture a pas privé l’Afrique d’avoir un passé, une histoire et une culture. Hâtons-nous donc de sauver, grâce à l’enseignement et à l’écriture, ce qui peut être sauvé de la tradition orale. L’éducation et la sauvegarde de la culture africaine permettront d’inventer une Afrique bouillonnante d’idées car, l’éducation est le donneur universel de tous les secteurs. Et, J. KIZERBO dans « Eduquer ou Périr », de relever qu’une « société qui renonce à prendre en charge sa jeunesse et à la doter des outils de promotion optimale, enterre son propre avenir ; c’est une société suicidaire ». L’UNESCO a déjà aidé dans la recherche sur la tradition orale en Afrique, en général et au Burundi, en particulier. Dans notre pays, elle a contribué à inventorier tous les patrimoines culturels, en collaboration avec les chercheurs burundais. L’UNESCO opte pour une coopération avec les chercheurs dans divers domaines et elle est consciente que la richesse de la tradition orale ne sera épuisée que lorsqu’un travail interdisciplinaire aura permis d’en extraire tous les éléments utilisables sur le plan culturel et scientifique : linguistes, anthropologues, ethnologues, etc. Ceci rendra possible la récupération immédiate de la dimension historique de la personnalité africaine et ouvrira des perspectives de promotion des langues et des cultures africaines grâce à leur emploi pour l’alphabétisation et surtout pour l’enseignement. De toutes les façons, le développement ne peut se faire en Afrique, comme ailleurs, s’il ne s’appuie sur la culture des communautés intéressées. La tradition orale semble être une des clés permettant d’appréhender la culture des peuples africains. Concrètement, le jour où nous disposerons des archéologues, des linguistes, des historiens, des sociologues, des botanistes (…) et des autres savants de renoms, il nous sera possible d’écrire et de réinventer l’histoire de notre continent, la vraie histoire que nous rêvons tous de posséder afin de mieux gérer le présent et projeter l’avenir.

NIYONGABO Aimé

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Ecrire revient à préserver notre histoire.

Avec les progrès scientifiques, les européens ont pu conquérir le monde. Les voyageurs explorateurs sont éparpillés en peu partout en Afrique. Leurs premiers objectifs c’était d’explorer le continent et prendre connaissance de ce qui est au cœur de l’Afrique. Après ces derniers, ce sont les missionnaires et enfin les colonisateurs. Connaissant déjà l’importance de savoir lire et écrire, ils notent tout ce qu’ils rencontrent de leur passage dans leurs carnets de voyage et constituent des articles qu’ils publieront auprès de leurs chefs. Ce qui a facilité l’arrivée des colonisateurs en Afrique. Il est a noté que les êtres humains communiquent entre eux par un ensemble de signes conventionnels. Le langage qui, sous sa forme première est un langage parlé mêlé d’un langage de geste dans certaines conditions liées aux structures sociales, aux circonstances. Le monde d’intercommunication s’est fixé pour devenir un langage écrit. Que sa forme soit orale ou écrite, le langage peut servir à véhiculer des informations de types variés. Il devient la matière première d’un art lorsqu’on s’en sert dans un but différente du langage utilitaire affectif liés aux désirs aux craintes aux répulsions et plus encore aux langages magique qui, en plus que les mots et les gestes ont un contenu informatique, il a une puissance efficace. La littérature est donc l’ensemble des productions littéraires de l’humanité qui constitue la culture de tout en peuple. Les colons ont considéré le peuple africain comme un peuple sans histoire ni écriture ni culture. C’est à cause de l’absence des documents écrits. L’écriture à une importance capitale dans la vie d’une notion. On ne peut pas parler d’un Etat si son peuple ne save pas d’où elle vient d’où elle va car un peuple sans histoire est un peuple sans avenir. Considérant que le peuple noir est un peuple perdu, les colons ont dû embarquer sur le continent en se justifiant qu’ils viennent pour nous civiliser. En réalité, le peuple africain a son histoire très important à travers le monde. Il a fallu des grands chercheurs pour découvrir que l’Afrique est le berceau de l’humanité. Nous l’apprenons grâce aux recherches des experts en la matière qu’ils ont consigné leurs résultats dans les différents articles de l’époque, ou dans leurs œuvres conservés dans des bibliothèques internationaux. Les différentes catastrophes naturelles, les grandes guerres (premières et deuxièmes guerres mondiales qu’a comme le monde, ont joué un rôle important dans le changement de culture des hommes à travers le monde. Les savants, les écrivains, se sont beaucoup donné pour nous reconstituer ce que nous avons aujourd’hui. C’est ça la culture. C’est ça le travail que tout intellectuel doit s’en charger pour connaître l’histoire d’un peuple et pour sauvegarder sa culture. Le retour à l’écriture est indispensable car disait-il Sheikh Anta-Diop : « un vieux qui meurt, c’est tout un bibliothèque qui brûle ». Conscient de retrouver leur identité ; les premières générations de nos élites intellectuelles, se sont organisés pour reconstituer notre histoire. Ils ont eu pas mal de difficultés pour arriver à leur objectif. Ils ont faut recours aux trois sources existants à l’époque. Ce sont les sources orales, les documents écrits, et les documents muets. C’est donc le retour du passé qui reflète la préoccupation qu’ont ressenti les premiers intellectuels noirs. Si l’Afrique à la suite du choc colonial est entrée dans l’ère de modernité, elle n’a cependant pas renoncé aux valeurs ancestrales de la qualité traditionnelle. Le retour au passé est donc pour eux une recherche d’identité en célébrant le passé à travers ce qu’ils avaient de glorieux. Ils espéraient trouver la dignité et la fierté pour croire à leur avenir. Leur démarche s’attache tantôt à restituer les contes et les mythes cueillies auprès des habituels de la parole : les griots et les vieillards détenteurs de sagesse, tantôt à exalter, glorifier les grandes figures épiques du passé comme par exemple celle de Tchaka, de Maconco, Soundjata,.. La tradition orale est l’une des sources très importante dans l’histoire de notre pays le Burundi. Nous retrouvons la façon de vie de nos ancêtres, leur degré de réflexion et autres à travers des récits plus ou moins court d’aventures imaginaires ou vécues c’est notamment les contes de Inarunyonga, tout ou tour du feu de bois. Nous reconnaissons leur bravour et les héroisme d’exploits et d’aventures plus légendaires qu’historiques à travers les épopées (ibitito) et les poèmes (kuvuga amazina)….. Plus les années passent, plus les vieux détenteurs de l’histoire du passé, disparaissent. La transmission de l’information de bouche à oreille a déjà perdu sa saveur. Il faut éviter toute catastrophe qui pourrait se reproduire. Nous sommes déjà au vingtième millénaire, il faut sauver notre culture. Nous ne pouvons pas y arriver si toute personne lettrée ne prenne pas en main sa part de responsabilité. Il est grand temps de reprendre nos outils du travail dont le papier et le stylo est faire travailler notre réflexion. Notre culture est envoi de disparution car le modernisme court à une très grande vitesse. La protection de notre culture demeurera vulnérable si on continue à ignorer l’importance de la rédaction. C’est un clin d’œil pour nos sociétés dont la grande partie de la population ne save pas ni leur coutume ni leur histoire en générale. C’est très malheureux qu’il y ait encore des gens qui ne parviennent pas à relater les exploits réalisé par un grand conquérant burundais du temps de la monarchie burundaise le Roi NTARE RUGAMBA, comment il a pu organiser et agrandir notre pays, comment était organisé la société burundaise. Si nous somme taxés d’un peuple sans histoire, d’un peuple primitif, c’est parce qu’il n’y avait pas des écrits pour se servir comme référence. La domination ne se réalise pas seulement par les armes ; la culture est aussi l’une des moyens de domination ; l’exemple typique c’est les USA qui culturellement a déjà réussi : tous les jeunes veulent vivre à l’Américaine « American way of life » et à travers leur langue « l’anglais », tout les conférences internationales et les exposés scientifiques se font en anglais,… Si la médecine moderne gagne du terrain c’est parce que les premiers chercheurs ont laissé une base de référence aux futures chercheurs. Les formules utilisés n’ont pas été transmis de génération en génération de bouche à oreille ; on les a écrit dans des grands ouvrages et on les a conservés dans des lieux sur et bien protéger. Aujourd’hui, nous apprenons ses grands hommes de l’humanité à travers leurs œuvres et les ouvrages historiques car un écrivain ne meurt pas. Il est toujours vivant à travers ses œuvres. Rédiger revient à forger notre culture. C’est par là qu’on découvre l’identité d’une société et qu’on parvient à comprendre les mentalités de telle ou telle société. Un homme cultivé, est celui qui se bat corps et âme pour rendre le monde le plus meilleur qu’il a trouvé. C’est le moment opportun pour tout un chacun parmi les intellectuels de présenter l’histoire de son pays sur la scène internationale à travers les différents ouvrages qui présentent notre culture africaine. Ecrire revient donc à préserver notre histoire.

KABEYA Djuma

11 responses

23 09 2011
Ngendakumana Egide

Oui;l’écriture est un meilleur outil qui aide à sauvegarder sa culture;
ce qui fait que chacun soit au courant du passé de son pays et lui facilitant de bien
préparer son avenir.

12 07 2012
esso

de qui est cette pensée

12 07 2012
esso

est-ce joseph kizerbo

10 10 2013
ZAKYATH

J AIMERAIS AVOIRE LES PREUVES DE L HISTORICITE DES SOCIETE AFRICAINE

28 01 2013
ass dion

commentez cette affirmation de leopold sedar senghor de la colonisation est un mal necessaire

13 02 2014
gonnet mendez patrick

homme il n’y a pas de chemin le chemin se fait en marchant je parle de vous les africains

13 03 2014
Makisosila MAWETE

Tous les peuples ont leurs écritures. C’est une escroquerie d’affirmer qu’il existe des peuples sans écritures. Ce qui est certain est que les peuples qui ont dominé les autres peuples commencent par détruire leurs formes d’écritures et leurs écrits. Ils pillent en même temps tous les documents qui les intéressent. Le problème de la diffusion et du maintien ou non de son utilisation est déterminé par le colonialisme. La perte de l’indépendance nationale entraîne souvent celle de la langue et de la culture. La disparition de la langue, de l’écriture et de ce fait de la civilisation de l’Egypte pharaonique a été décidé par Théophase en 384 après Jésus-Christ. Dans tous les cas, presque rien n’a changé depuis cette date si ce n’est pas passer d’une colonisation à une autre. Pour connaître les différentes écritures africaines, lire Théophile Obenga, Philosophie africaine de la période pharaonique 2860 -330 avant notre ère, Présence Africaine, Paris.

29 04 2014
Johng364

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9 05 2014
afrochild

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8 05 2014
Mokili Francesco

Courage, félicitation vraiment

6 04 2015
Ali

Quelle est la vrais l’histoire de littérature Africain

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